Les gogos, les inaboutis, les cerveaux vides, du monde entier, sont déjà sur place, devant Buckingham Palace ou tout à côté, pour apercevoir le vieillard Charles qui va vagabonder sur le boulevard, dans un carrosse tiré par six chevaux, sous les hourras de la foule camée, comme le taureau au milieu de l’arène, mis à mort par Escamillo pendant que Carmen reçoit en plein cœur la lame fatale justement guidée par la main ferme de José. Ce matin, deux françaises écervelées, mère et fille, ont dit sur Europe 1, leur jouissance extrême à l’idée de voir le Roi qui va être couronné. Après s’être plongées dans le monde merveilleux des rois, des princes et des princesses qui côtoient les fées et les lutins, elles ont même affirmé leur espérance de mourir sur place dans l’extase de ce monde de merveilles qu’elles ne connaîtront jamais sur cette pauvre terre. Si seulement elles savaient ! Si elles savaient à quel monde de pourritures elles font allusions ! Ah, si elles avaient eu le courage de pousser la porte du cabinet de Freud pour y chercher leur miroir, pour s’y regarder, pour s’y reconnaître et pour le traverser, elles n’auraient pas pris Eurostar pour divaguer à la radio, y dire des choses insensées et montrer au monde entier l’inaboutissement de leur psychisme qui est assurément bien altérer, mieux, fracasser comme des œufs de poules sous la patte d’un éléphant. Tant que la race immonde des Rois et de toutes les Majestés n’aura pas été exterminée, je ne vois pas comment le monde pourrait tenter d’inventer la Démocratie. Honte à ceux qui vont s’abreuver de l’image pitoyable de ce pitoyable Charles. Honte aux peuples qui vont fixer cette horreur dans l’écran de leur télé. Comme dit le proverbe mexicain : « Si le Roi te regarde, tourne les yeux. Il veut te les prendre et regarder par toi, lui qui ne peut voir avec son propre regard ! »
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