mardi 26 septembre 2023

vu à travers le tube • giuseppe verdi, le regard sans concession…

« Ainsi le trône devra toujours se soumettre à l’autel. L’orgueil du Roi fléchit devant l’orgueil du Prêtre. » Ainsi se termine l’entretien entre Philippe II, Roi d’Espagne et le Grand Inquisiteur. Verdi a fait de son « Don Carlos » un opéra politique et s’attarder sur chacun des mots de l’ouvrage est une excellente remise en mémoire de notre histoire manigancée et ballotée par la religion catholique. Rien n’a changé depuis cette époque lointaine ou Henri II, Roi de France, vendait sa fille Elisabeth de Valois à Philippe II, pour sceller une paix hypothétique. Comment ne pas faire le lien entre le Roi d’Espagne et son Inquisiteur et le Président de la France et le Pape de 2023 ? Le monde est soumis aux religions qui ne sont que le minable fantasme inventé par l’homme, incapable de se protéger par lui-même. Le Dieu des chrétiens a donné l’exclusion de la femme, les questions ordinaires et extraordinaires, la domination mentale, les guerres incessantes et la fracturation des sexes. Et l’homme du XXIe siècle continu son humiliation et sa soumission à un personnage céleste qui serait peu recommandable s’il avait le moindre soupçon de réalité. La misère est à son comble : adorer une pitoyable chimère et rejeter le seul humain qui ait compris les rouages de notre psychisme, élément moteur de l’originalité de l’homme. Sans sa pensée, l’homme ne serait qu’un vers de terre ou une racine de pissenlit. Et la pensée de l’homme ne fonctionne pas. Elle n’a jamais fonctionné. Freud a trouvé la clé pour faire démarrer ses rouages et les laisser se dérouler sans embûches particulières. Pour changer le monde qui s’effondre, il suffirait que chacun pousse la porte du cabinet du père de la psychanalyse pour y chercher son miroir, pour le trouver, pour s’y regarder, pour s’y reconnaître et pour le traverser. Rien d’autre. Vraiment rien d’autre…   

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