mercredi 11 octobre 2023
vu à travers le tube • la question…
L’absurdité de la vie, la fracture originelle du monde, la pensée
détournée de l’individu, le vide historique des cerveaux. L’Ukraine, les Arméniens
du Haut-Karabakh et Israël, le rappellent si fort que je pose la question de la
lâcheté chronique de l’homme. S’il en est où il en est, dans le noir du fond de
mon puits au fond de mon jardin, c’est que sa croissance s’est un jour arrêtée,
c’est que la peur lui a fait faire demi-tour, et qu’au beau milieu de son début
d’adolescence, il est vite retourné dans le ventre de sa maman pour s’y laisser
bercer. Il a choisi de fuir le monde de tarés dans lequel la femme coupable l’a
propulsé sans ménagement et – surtout – sans lui demander son avis. Oui, l’homme
qui n’a jamais réussi à poser des mots sur ses maux, en est là aujourd’hui. Son
échec est total, même s’il est arrivé, au cours de ce long temps, que quelques-uns
aient immergé – la tête seulement – et apporté un bref réconfort à l’humanité. Je
citerais Shakespeare, Hugo, Homère, Modigliani, Picasso, Rimbaud, Bach, Wagner,
Ligeti, le héros Siegfried, et quelques autres. Mais ces empêcheurs de tourner
en rond puisque non-inscrits dans le moule, sont déjà oubliés. Reste Freud, l’inconnu
qui a compris le mécanisme du psychisme de l’humain en ouvrant le chemin qui
mène du conscient à l’inconscient et inversement, Freud qui est ignoré, rejeté
quand on entend son nom, et qui, s’il avait été écouté et si sa thérapie psychanalytique
avait été inscrite au programme des maternelles aux universités, aurait empêché
au monde de connaître les horreurs de la terre d’Israël. Les coupables sont tous
les vivants qui pullulent sur ce globe, parce que, bien que respirant et ânonnant,
faute de Freud, ils n’ont toujours pas acquis le langage et la compréhension de
la vérité. Et rien ne pourra arrêter leur chute inexorable.
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