mercredi 1 mai 2024

vu à travers le tube • le noir et le blanc…

Les universités sont le lieu où on apprend, où on étudie, où on se forge l’esprit en assimilant l’ensemble des connaissances nécessaires à ceux qui souhaitent sortir de la condition animale : je dors, je me réveille, je mange, je copule, je re-dors, je me re-réveille, je re-mange et je re-copule. L’université n’est pas un plateau tété où l’on débat de tous les sujets, surtout ce ceux qu’on ne connaît pas. À l’université, on n’a pas à exprimer ses convictions ou celles des gourous – le plus souvent – en manifestant, en occupant les locaux, en empêchant les cours. À l’université, les élèves écoutent, apprennent et ferment leur gueule. Point. Les conflits éternels de la politique et des relations entre pays, ne sont, pour cette institution, que des sujets de cours magistraux qui ne peuvent être commentés que si le professeur engage la discussion, ce qui n’est pas une obligation. Avant de rayer Israël de la carte, les demeurés devait aborder le cas François 1e qui violait toutes les femmes de la cour et toutes celles hors-champs. Je comprendrais que les étudiants manifestent paisiblement, dans la rue et un dimanche, pour réclamer la tête de cette saloperie qui a encore sa photo chez Larousse et Robert et même chez Wikipédia. Le laxisme vis-à-vis des étudiants fascistes et la honte de ce pays.

 

Heureusement, ailleurs, il y a quelques autres signes différents. La jeune japonaise Himari Yoshimura n’a pas 13 ans. Les 20, 21 et 22 mars 2025, elle interprétera le Concerto pour violon et orchestre n°1 d’ Henryk Wieniawski, à Berlin, sou la direction du grand Zubin Metha (88 ans). Elle s’était déjà produite en 2023, à Chicago, sous la direction d’un autre grand chef, Ricardo Muti. Son exception ne peut pas laisser dire que le monde serait abruti. Tout le monde est capable de faire de grandes choses, à la condition de ne pas céder aux sirènes des modes et pulsions, à condition de se nourrir en boucle de Molière, Ionesco, Bach, Webern, Renoir, Picasso, et du maître des maîtres, celui qui a consacré sa vie à étudier et reconstruire les psychismes lézardés et fracturés des hommes, celui dont la thérapie psychanalytique permettrait de remodeler le monde, celui qui est rejeté parce qu’il provoque la plus affreuse des peurs injustifiées : le grand, l’unique Sigmund Freud.    

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