mercredi 18 décembre 2024

vu à travers le tube • dans les tranchées de verdun…

 

Nous sommes bien au théâtre permanent, le bon comme le mauvais, même si le mauvais prime constamment. Le Premier ministre n’a pas de gouvernement et pourtant il a des ministres qui ne sont pas ministres et qui font comme s’ils l’étaient alors qu’ils n’ont aucun mandat puisqu’ils n’ont pas été nommés et qui sont considérés comme tels car les journalistes s’agglutinent autour d’eux et les pressent de questions pour connaître l’avenir de la France qui n’en a aucun parce que la vie du pays dépend de son président, un enfant dont le psychisme est inabouti, probablement parce qu’il a été altéré quand, à 15 ans, il a rencontré sa maman qu’il a épousée, alors qu’elle s’est mal conduite avec lui en enfreignant la loi. Le seul ministre nommé, le Premier, a dit que Mayotte n’était pas en France et il s’est pris une volée alors que je suis d’accord avec son dire, parce que Mayotte est une ancienne colonie d’esclaves qui a demandé son rattachement mais qui, à des années lumières de Pau, ne peut entrer dans les rouages d’un hexagone rachitique qui a déjà des difficultés pour survivre. Si je me reconnais – un peu, très peu – dans les populations qui vivent dans le village voisin de mon domicile, je ne vois pas comment je pourrais me reconnaître dans des gens qui vivent dans de la tôle et dont plus de la moitié ont moins de dix ans. Si les pantins du nouveau monde ont perdu leur identité, moi, je garde précieusement la mienne depuis plus de quatre-vingts ans et je n’ai pas l’intention de la brader. Je suis moi, dans mon cercle à moi, et personne n’a le droit d’y entrer. D’autant, qu’aujourd’hui, en 2024, j’ai une trouille monumentale. Si je sors dans la rue, je dois me retourner sans cesse par peur d’être suivi et si je vois arriver face à moi, un enfant ou un ado, je change vite de trottoir par peur d’être poignardé. Idem si je vois une femme. Elle m’accusera assurément d’avoir voulu la violer.  C’est pourquoi je passe mes journées devant la télé, les gens qui vivent dans l’écran ne pouvant en sortir pour me trucider. Et puis, avec eux, je peux parler. Ils ne me répondent pas et cela évite les querelles qui se terminent toujours en de terribles et horribles guerres de tranchées.  Bref, cela ne va pas m’empêcher d’aller chez mon Leclerc prendre mon café, non sans avoir salué ma voisine de palier. La personne qui m’y accompagne et qui m'est chère, a une voiture blindée et moi je n’oublie pas de prendre, avec mon parapluie, le fusil de guerre que m’a légué mon grand-père qui a vécu longtemps à Verdun, dans les tranchées.  

  

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