samedi 12 avril 2025

le puits au fond du jardin • loup, où es-tu ?

 



 

Une joggeuse a encore disparue et toutes les radios et télés de maudire cette saloperie d’homme qui s’en prend à des femmes innocentes qui vont transpirer dans les coins sombres et reculés des forêts, à la recherche du loup pour le plaisir de le braver.  Je sais, la femme est libre d’aller où elle veut, de faire ce qu’elle veut, de dire ce qu’elle veut, bref, libre de montrer au monde qu’elle est libre et qu’elle a vaincu la liberté de l’homme qui a toujours été l’imbécile de service qui se laisse entrainer dans les phantasmes de Sade – un philosophe du XVIIIe siècle – et qui ne sait comment s’en sortir. Les femmes adeptes du jogging devraient toujours courir à deux. Ce serait mieux. Mais que dis-je là ? La femme est un être fort et invincible et n’a pas besoin de mes conseils pour faire face aux aléas de ce monde en détresse qui croule sans cesse dans le noir du fond de mon puits, et qui pourtant, cessera sa chute suite aux bombes atomiques que les chefs abrutis vont déclencher, ou suite à l’invasion des barbares islamiques qui vont contraindre les femmes à disparaître sous le voile et contraindre les hommes à supplier Allah. Je suis peut-être un peu trop pessimiste. La joggeuse est peut-être tout simplement partie avec son amant ou sa maîtresse, ou les deux. Peut-être aussi a-t-elle voulu disparaître pour ne plus subir la connerie des pantins qui vivent sur cette terre ? Comment savoir ? L’homme – la femme, idem – est imprévisible. Son immense ignorance peut le conduire sur tous les chemins, même ceux qui débouchent sur l’enfer de Méphisto où les diablotins brulent les corps vivants des humains. De fait, ce fait divers n’est qu’un fait divers parmi les innombrables – et beaucoup plus – faits divers. Et l’homme, qui, comme l’enfant de l’Élysée, n’est qu’un tas d’os et de chairs non aboutis, ne peut rien n’y faire. Pour cela, il faudrait qu’il atteigne le stade adulte, aboutissement du psychisme, chose rarement rencontrée. Freud attend toujours. La salle d’attente de son cabinet reste désespérément vide.     

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