Le psychisme crée l’image et chacun la module et la formule différemment. L’arbre ne sera jamais arbre, mais, visions multiples caricaturées par les multitudes de formes de pensées. Aucune image n’est semblable et aucune reflète la vérité qui dans l’absolue ne peut exister. Personne ne voit la même chose et le monde est dans la confusion des sentiments puisque tous gestes ou pensées passent par l’affect qui triture et déforme l’image projetée. C’est pourquoi il faut toujours penser qu’il faut toujours penser autrement et souvent dans le sens qui se cache, bien enfui dans la mémoire du temps. Nous ne sommes pas nous. Les autres ne sont que l’image que nous projetons en nous. La réalité n'est nulle part. Elle n’est que le résultat de l’image : l’illusion. Cette nuit, j’étais en voyage avec une foule d’inconnus. On a mangé au bord des routes, assis à des tables nappées de blanc, des steaks et des harengs huilés et huileux, à cinq heures trente du matin. Puis, on a recommencé, plus loin, vers six heures trente. On a même vu un singe – ou un léopard – à quatre bras et deux têtes, qui marchait sur ses pattes arrière, comme le fond dans notre monde les hommes et les femmes qui ont perdu l’habitude de marcher comme l’animal. Mon psychisme m’a parlé. Il a chuchoté à mon oreille comment ajuster les pièces du puzzle pour composer l'image, dont le sujet n’a aucun rapport avec mon étrange histoire. Rappelez-vous une autre histoire, celle du couteau qui croyait être un pénis – voir mon puits d’hier -. Hier, justement, dans les écrans, on a vu Trump, Zelinski, un cercueil en balade et un agglomérat géant d’espèces à deux pattes. Ce n’était qu’une image dans un écran et c’était peu important. Ce qui est important, c’est que l’homme réinvente le courant qui ne passe plus entre son conscient et son inconscient. Quand le circuit fonctionnera, il verra qu’il voit autrement et qu’il ne peut pas accepter de vivre au centre d’un monde disjoncté, sans références, sans fondement. Qu’y a-t-il derrière les images ? Se poser la question, c'est déjà faire un pas de géant dans cette petite humanité supposée. Il ne reste plus qu’à continuer.
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