Depuis 51 ans, la gifle de Ventura à Adjani triomphe au sommet du Top 10. Le monde entier s’accorde à dire qu’elle l’avait bien méritée. Depuis hier, l’icône du châtiment est détrônée. L’histoire de France et du monde s’est soudain arrêtée. Nous avons vu en direct, à la télé, l’ombre de deux brais s’agiter et terminer en une forme de main sur la joue de l’enfant de l’Élysée, celui qui se prétend Président alors que jamais les urnes ne lui ont accordé plus de 11 ou 12% de votes favorables. J’ai vu l’image. Je n’ai rien vu, comme personne n’a vu. L’enfant-Président s’est justifié en disant qu’il soupçonnait, depuis plusieurs semaines, les Russes de le poursuivre et de vouloir le faire choir dans le caniveau, ce qui est impossible puisque, depuis huit ans, il y vit, il y dort, il y mange, déjà. Maman aurait donc giflé bébé ? Si elle l’a vraiment fait, c’est qu’il le méritait. Bref, le mystère reste entier et cela n’a pas empêché tous les radios et toutes les télés, de nous abreuver de leurs commentaires insipides toute la journée. Bizarrement Ukraine et Gaza n’ont plus fait les unes, Binoche a disparu des écrans, Bompard n’est pas venu vociférer, Cohn-Bendit n’a pas raconté d’histoires de petits garçons aux petits enfants, et, plus grave, les médias n’ont pas eu le temps de parler d’aujourd’hui, la journée de l’horreur, puisque vos députés – pas les miens, je ne vote pas – s’apprêtent à voter une loi permettant la mise à mort de la jeunesse du monde : les vieillards. Les Ehpad ont déjà sorti les fumigènes de la réjouissance. Après avoir donné le droit de tuer l’enfant dans le ventre maternel, l’état va donner le droit de le tuer, en fin de vie ou pas. Et il y a encore des rigolos psychopathes qui parlent de progrès, alors que depuis l’homme des cavernes, le monde ne cesse de régresser et de se détruire. Le monde moderne est le monde ancien, celui qui a vécu bien avant qu’Œdipe ne se crève les yeux pour ne plus voir les horreurs de ceux qui l’ont engendré.
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