samedi 24 mai 2025

vu à travers le tube • le puits au fond du jardin • encore et encore…


 


 

Encore réécrire ce que je vois dans mon tube, encore retranscrire les hurlements qui surgissent du noir du fond de mon puits au fond de mon jardin, commence à être fatiguant. Ma voisine de palier que je vais aller saluer avant de me rendre chez mon Leclerc prendre mon café, me dit d’arrêter, me dit que je perds mon temps, me dit que les aveugles ne peuvent retrouver la vue et que les sourds ne peuvent soudain entendre. Et si elle avait raison ! Mais me priver de l’observation de notre monde d’aliénés et aliéné ne serait-ce pas me planter moi-même un poignard dans le dos ? Je vis mes dernières heures dans un monde en contradiction avec l’organisation subliminale de l’écriture d’équilibre de Jean-Sébastien Bach,  en contradiction avec l’humanité rayonnante de Wolfgang Amadeus Mozart, en contradiction avec la synthèse des évolutions heureuses de Richard Wagner dans son énigme de Tristan qui n’aimait pas Isolde, d’isolde qui n’aimait pas Tristan, et qui pourtant tous deux faisaient semblant sur des septièmes diminuées bardées d’appogiatures, de retards, et d’autres ornements, ce qui les a menés à l’endroit précis où nous sommes aujourd’hui. Ne devrait gouverner un pays que ceux qui connaissent leurs classiques, que ceux qui savent analyser et décortiquer les agrégats pour les transformer en accords posés solidement sur leurs immuables fondamentales. Ceux qui décident ne savent rien et ceux qui les désignent n’en savent pas moins. Et je ris aux éclats quand j’entends le mot « démocratie » dont pas un seul pantin connaît la définition. Par contre, je ris moins quand je vois tous ces moutons suivre les loups qui sont entrain de les précipiter dans le noir de mon célèbre puits d’où s’élèvent les plaintes des inconscients condamner à se vider de leur sang pour tous les temps qui restent avant la fin des temps. J’ai proposé Freud. Je me suis fait assassiner et pourtant je vis. Alors, réfléchissez ! Votre souffrance, douce par rapport à celle qui arrive, vous l’avez tant désiré. Qui succèdera à l’infâme Macron ? Un autre Macron inévitablement. Et puis un autre, et puis un autre. Ce sera sans fin jusqu’à ce qu’Allah et Mélenchon, et tous les autres, vous écrasent sous leurs semelles et ne laissent de vous qu’une trace de sang qui disparaitra rapidement sous la chaleur des rayons du soleil.  

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