Dimanche vers 16 heures. « Better call Saul », saison 5, disque 3. Kim Wexler est au téléphone avec Howard Hamelin. La conversation s’envenime. Et soudain… plus de son. Le tripotage de la télécommande est sans effet. J’abandonne et passe sur Mezzo. Quelques minutes d’un trio de Schubert et soudain… plus de son, plus d’images, plus rien. Vérification des branchements et réglages de toutes sortes. Rien ne vient ébranler le silence et le noir de mon écran. Et comme on est dimanche, le jour du repos forcé, je m’arme de patience. Lundi matin. J’appelle Orange. Le temps de passer par le robot puis l’attente, au bout de vingt minutes, j’ai une dame au téléphone quoi me pose mille questions et me demande de brancher, débrancher, rebrancher à l’infini. Elle finit par conclure que mon décodeur doit être branché sur la prise électrique « murale ». Et j’entre en ce moment dans le monde de Kafka. Ne comprenant absolument rien, je lui assure que j’ai fait tout comme elle dit et nous en sommes toujours au point zéro. Après dix minutes d’embrouillis, elle me dit de changer mon décodeur et pour cela elle me donne un numéro à 9 chiffres que je dois remettre au personnel de la boutique Orange de mon choix, dans laquelle je ferais l’échange de la pièce défectueuse. Le temps de mettre mes chaussures, je cours – presque - pour la boutique qui est en face du bistrot où je prends mon café l’après-midi. Mon âge étant hors du temps, je contourne l’entrée qui est faite de trois hautes marches – sans rampe – et je vais frapper à la porte sur le côté qui est de plein pied et qui doit être réservé aux gens comme moi, qui vident les caisses de retraites et de la sécurité sociale. Personne. La boutique semble vide. Je refrappe. Aïe ! Qu’ai-je fait là ? Deux minaudes grossières et mal embouchées débarquent comme des furies, ouvrent la porte et hurlent dans mes oreilles que je pouvais bien patienter parce qu’elles n’avaient pas que ça à faire. À peine ai-je tenté de faire un premier pas pour entrer qu’elles me posent la question fatale sur un ton militaire : « Qu’est-ce que vous voulez ? » Et comme je leur ai répondu que pour commencer, je voudrais m’assoir, j’ai vu les murs commencer à trembler. Je réussis enfin à placer ma requête : « Je viens chercher un décod… ». Elles me coupent et le ciel me tombe sur la tête. « Mais enfin Monsieur, nous sommes une boutique de vente et pas de réparation. Nous n’avons pas de décodeur et aucune boutique Orange en France n’en a ! » J’ai eu beau expliqué que c’est l’opératrice de leur entreprise qui m’a demandé de faire cette démarche, elles n’ont même pas écouté. Et quand je leur ai demandé comment je devais m’y prendre pour avoir un décodeur, elles m’ont dit de téléphoner à Orange et qui m’en enverrait un par la poste. Elles m'ont déverrouillé la porte pour que je puisse sortir dans la rue. Je n’en suis toujours pas revenu.
J’ai rappelé Orange. L’éternelle histoire a recommencé. Demain, un « technicien » doit m’appeler…
J’ai oublié de vous dire qu’un décodeur ne se branche pas sur une fiche murale,
puisqu’il n’a pas de cordon électrique, mais seulement un cordon qui relie le
décodeur à la LiveBox et un autre qui le relie à la télé. La dame du téléphone
n’avait pas l’air de le savoir. Pourquoi et pour faire quoi est-elle payée ?
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