Je suis consterné. Je suis consterné par le pouvoir. Je suis consterné par
l’opposition. Je suis consterné par le journalisme. Je suis consterné par la
médecine. Je suis consterné par la non-réaction des peuples devant l’invasion
des moralisateurs. Je suis consterné par l’extinction de la pensée. Vivre, c’est
sans cesse remettre en cause et réaliser ses rêves les plus insensés. Vivre, c’est
risquer sa vie pour la sublimer. S’endormir au coin du feu dans les bras du Roi
et de son médecin de service, c’est simplement mourir en laissant le champ libre
à la tyrannie du moment. Je suis consterné.
Louise,
fille-poète, rit aux outres pleines des cadavres qui sécrètent la meute des
morts-vivants qui ont envahis les déserts où rampaient ceux d’avant.
C’est l’affolement général dans les hautes sphères de l’Olympe où les Dieux
fêlés, fracassés, agonisants et rongés par la perversité, ne savent plus quels
mots employer pour cacher leur ignorance et leur piètre personnalité. La prison
pour tous - saufs les majorités d’exceptions - avec les gros rats noirs aux
yeux rouges bien méchants qui rongent les doigts de pieds et autres attributs,
prison appelée savamment « confinement » était actée et l’annonce en
était réservée au patron, au chef, au Roi de France qui en enfant immature et gâté
a piqué sa crise de colère quand il a vu que d’autres, avant lui, l’avait
annoncée. Il a donc décidé de na pas parler à la télé et d’inventer un suspense
illusoire. Quelle que soit la forme de cet état de non-droit, les portes de la
prison se refermeront prochainement sur les innocents. Et s’il a vociféré si
bruyamment, c’est que Pasteur l’a abandonné, c’est que les vaccins de tous
bords et de toutes conditions commencent à livrer leur inefficacité et leur
dangerosité, c’est que les ---ogues et …istes se contredisent à bout de champs,
c’est que dans certains pays voisins les peuples se révoltent et demande la tête
de leur Roi, sous l’échafaud ou dans le rond de la corde. Mais, copains-copains
du Roi, ne vous affolez pas ! La bête est intelligente et sait manœuvrer les
foules. Il sera réélu sans problème avec ses 17 ou 18% de voix et Le Pen ne
gagnera pas. Il l’enterrera en un seul mot au débat télévisé de la finale.
Et le nouveau Roi succèdera à l’ancien ou l’ancien se projettera dans le nouveau
ce qui revient au même puisqu’ils sont un en deux. Et moi, je n’y serai pour
rien. Je ne vote pas dans ce monde de taré qui désigne son bourreau.
Sylvaine
voudrait parler de son sourire caché par un doigt qui glisse sur ses lèvres, là,
sur la photographie rêvée, voulue, rendue, même ici n'en doutez pas.
Derrière ma maison il y a un jardin.
Au fond du jardin il y a un puits, mon puits, un puits dix mille fois
centenaire qui aura été de toutes les guerres et de toutes les intrusions des
Rois et Reines qui ont jonché le pays et l’ont saigné à vif pour encore mieux
régner. Quand je me penche sur mon puits je vois les eaux nauséabondes qui
nourrissent les cadavres abandonnés par les massacres perpétuels entretenus par
les politiques, les religieux et les vendus, et les pourris qui entretiennent
les luttes et les inégalités pour mieux se servir et mieux asservir. Du temps
jadis à aujourd’hui, mon puits renvoie toujours la même image, celle des soumis
qui ne peuvent évoluer sous le joug des pouvoirs. Je parle à mon puits. Mon
puits me parle. Son discours est court et bref. Il consiste en la question : « Pourquoi
l’homme refuse-t-il encore et encore d’être lui-même ? » « C’est
parce qu’il est ignorant et qu’il croit tout ce qu’on lui dit. »
réponds-je chaque fois à mon ami. Lui et moi nous sommes consternés. Moi je
vais mourir mais lui… il en a encore pour une éternité à recevoir dans son fond
tous les malheurs du monde que la race des pouvoirs entretien pour poursuivre
sa domination.
Ronette avais
des images sur sa langue toujours fidèle qui murmure là où elle n'était jamais
allée comme si la langue venue s'était trouvée raturée par la langue aveuglée
par la langue nue.
Plus de masques en tissus fabriqués à la maison ont dit les
censeurs dictateurs. L’Académie de médecine n’est pas d’accord comme elle n’est
pas d’accord sur les nouveaux gestes barrières. Et il y a encore des marmites
de gens qui croient en cette médecine où les « spécialistes » n’arrivent
jamais à se mettre d’accord. C’est navrant ! C’est terrible ! C’est
angoissant de confier notre vie à ces ignorants ! C’est inimaginable qu’en
2021, l’homme continue à croire en l’homme façonné, l’homme copié-collé, l’homme-robot
abruti, en celui qui ne sait que donner des ordres imbéciles et châtier les récalcitrants.
L’homme n’est homme - je veux dire adulte - qu’en apprenant à se déconstruire,
à se décrasser des idées toutes faites, pour se reconstruire avec sa propre
pensée qui ne peut être celle de la société-couperet qui domine le monde périssant.
Et pour y arriver il doit se faire aider par le thérapeute qui lui fera connaître
la pensée de Freud. Pousser la porte d’un psy freudien est la SEULE solution
aux problèmes du vivre ensemble parce que pour vivre ensemble, il faut
apprendre à vivre avec soi-même. Tout le reste n’est que fariboles et faux-semblants.
Être à chaque instant à la recherche de l’authenticité en remettant sans cesse
les choses en question. En fait, ce n’est que l’histoire de la pipe qui n’est
pas une pipe. Pourquoi une pipe serait-elle une pipe ? Parce que depuis
des siècles ont dit qu’une pipe est une pipe ? Ne pouvez-vous pas réfléchir
par vous-même avant d’affirmer ce que vous ne savez que par évidence ?
Andréane
meurt chaque nuit un stylo dans les doigts, partout cherchant la couche où des
femmes, dans la nuit défaite, se relèvent d'anciennes couches, profitant du
sommeil du mort.
Et la dictature poursuit ses ravages. Voilà qu’il
est interdit de parler et de téléphoner dans la rue. La dictature du Roi de France
et de ses godillots de merde ordonne et des-ordonne en cadence dans le plus grand
des ridicules. Laisser-passer sanitaire aux frontières imposé à tous puis tout
d’un coup aux seuls voyageurs avions et bateaux. Masque en tissus interdits -
danger de mort - puis tout d’un coup admis. Distanciation de 1 mètre bannie -
danger de mort - qui passe à 2 mètres pour re-passer tout d’un coup à 1. La
danse des canards boiteux. La danse des imbéciles. La danse des pensées vides.
La danse des usurpateurs. Quels immondes crétins ont bien pu élire de pareilles
tares ? Quels cerveaux abimés ont bien pu être attirés par ces sombres
fantômes ? La fin de ma vie aura été un calvaire mais aussi remplie d’une
extra-lucidité sur le monde qui m’entoure. Quelle chance de mourir en
connaissant les réalités du monde qui font que ce monde ne mérite vraiment pas
d’être vécu parce ce que l’homme n’est rien. Rien. Rien. Même pas une
sous-merde !
Monika,
en blouse d'artiste, se lance d’une fenêtre donnant sur la rue, la tête en bas pour
regarder le plafond réfléchi sur les murs dressés au centre de la pièce qui
font partie du tableau imaginaire posé sur le bureau.