L'Orchestre
philharmonique de Radio France sous la direction de Mikko Franck joue l'Oiseau
de Feu, d'Igor Stravinsky, dans sa version de 1919.
Extrait du concert
donné à la Philharmonie de Paris le 26 avril 2019.
Maurice Ravel, Daphnis
et Chloé
Nora Gubisch -
mezzo-soprano
Roland Daugareil -
solo violin
Orchestre de Paris
Mikko Franck -
conductor
L'Orchestre
philharmonique de Radio France et la violoniste Anna Tifu, dirigés par Mikko
Frank, jouent le « Poème » pour violon et orchestre d'Ernest Chausson. Concert
enregistré en direct le vendredi 14 septembre, de l'Auditorium de la Maison de
la Radio, à Paris.
Il a parlé pour dire au
peuple qu’il restreignait encore plus sa liberté et que celui-ci devait sauter
de joie parce qu’il aurait pu décider pire. Il a fait croire qu’il songeait à
rouvrir les opéras, les cinémas, les théâtres - avec terrasses de café - dès la
mi-juin ou la mi-mai ou la mi-juillet ou la mi-2022 ou la mi-2023 ou la
mi-2057. Je sais désormais que je mourrai sans avoir remis les pieds à l’opéra,
au restaurant et au bistrot, les trois seuls piliers de ma vie avec Freud,
Lynch, Hitchcock, Wagner, Verdi et « En Thérapie ». Alors plutôt que
d’attendre dans le rien et dans le vide autant mourir tout de suite. Les
non-réactions du peuple me scandalisent et m’épuisent. Je rêvais de vivre la
révolution avec le tranchage du cou de la tête du Roi et je ne verrai jamais rien
venir. Alors à quoi bon ! Je rêvais de connaître l’invention de la
démocratie. Je rêvais de voir la fin de l’ignorance. Je rêvais de l’interdiction
du verbe obéir. Je rêvais de voir les peuples rires et chanter leur libération
psychique et physique. Rien. Rien. Rien. Aucun de mes rêves ne se seront réalisés. Alors je
meurs, seul avec moi-même, et c’est
quand même le plus beau des cadeaux et le plus grandiose des espoirs pour l’humanité.
AstraZeneca est mort. Vive Vaxzevria. Le Roi est mort. Vive
le Roi. Louis XIII est mort. Vive Louis XIV. Hollande est mort. Vive Macron.
Macron I est mort. Vive Macron II. Le successeur du mort est toujours un mort.
Ainsi le veut le peuple. Ce qui oblige à constater que tous morts peuvent
remplacer les morts et que de morts en morts, la vie n’est toujours qu’une
illusion. C’est aussi pourquoi ne vivent que des morts-vivants. Entre la mort d’avant
et la mort d’après nous vivons morts sans jamais avoir connu le vivant. La dictature
féroce se propageant grâce aux subtilités qui se jouent autour de Corne à Virus,
nous allons irrémédiablement vers une vie-mort qui conduit à la mort d’avant la
vie. Et c’est notre vie que nous jouons alors que nous sommes incapables de
jouer. Nés morts nous étions, morts mort nous finirons. Et si une pensée
libérée se mettait à penser, peut-être que le secours suprême, Freud, pourrait
nous sauver. Mais non ! Pour cela il faut penser, et actionner une machine
à l’arrêt depuis des siècles est un défi qu’il faut gagner. Comment gagner ce
pari alors que rien n’a jamais été acté : qu’est l’homme et pourquoi
est-il ? Les réponses - individuelles - sont dans le cabinet du psy et,
sans doute pourraient-elles fructifier si, l’homme grandissait et oubliait son
stade d’adolescent attardé. Être adulte, c’est penser ? Penser c’est chercher son miroir, le
trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser.
Joseph Haydn Cello concerto in C major Hob. VIIb:1
Marie-Elisabeth
Hecker, cello
Radio Kamer
Philharmonie
Philippe Herreweghe,
conductor
L'Orchestre
Philharmonique de Radio France interprète la Symphonie n°86 en Ré Majeur Hob. I
: 86 de Joseph Haydn, sous la direction de Barbara Hannigan.
Concert enregistré et
filmé le 25 janvier 2019 à l'Auditorium de Radio France à Paris.
Il va parler ce soir. Il ne
parlera pas ce soir. C’est Castex qui va parler. Non, c’est Attal. Non, c’est le
Roi qui va nous mettre à l’isolement, nus, enchaînés, au pain et à l’eau jusqu’à
l’été 2023.Non, il va nous libérer-vive-le-Roi.
Ce moment unique dans l’histoire de l’humanité aura lieu à 18 heures. Non, à 20
heures. Non, il n’y aura rien. Les écrans seront vides dans leur vide. Ben oui !
Notre Roi-bien-aimé ne nous parlera que la semaine prochaine si tel est son bon
plaisir. Et depuis des jours le peuple courbé attends tremblant sans oser
bouger et sans penser qu’il faudra bien, un jour, apprendre à penser. Que penser
de ce tableau immonde : un peuple enfant tyrannisé par un enfant. L’histoire
se répète. Et comme dit le Géant : « Ça se reproduit ! Ça
se reproduit ! Ça se reproduit ! ». Quels sont donc ces riens
que le Roi devait nous dire lui qui ne dit jamais rien dans son univers de rien
où il n’a rien à dire ?
Pondre tous les jours un tube devient
lassant, l’actualité restant inexorablement sans surprise. Elle se répète
chaque matin par les injonctions à obéir aux caprices du Roi de France sous
peine de voir son virus nous avaler et nous rejeter dans la fosse septique.
Elle se répète chaque matin en nous livrant les immondes fêlures de ceux qui « gouvernent »
la France. Elle se répète chaque matin par la voix des journalistes publicistes
et moralisateurs qui demandent aux français d’être des enfants bien sages et
obéissant sans sourcilier à leur papa adolescent attardé qui a épousé leur vieille
grand-maman toute ridée. Elle ne se répète en ne voyant toujours pas poindre à
l’horizon la tant attendue révolution - Anne, sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?
- qui serait peut-être une alternative bien venue à cette
monarchie-dictatoriale qui perdure et persiste depuis des siècles et des siècles.
Elle se répète par la présence de l’inénarrable déchéance Lou Doillon qui vient
encore et encore, ce matin, brouiller les ondes radio chez l’insupportable Nagui.
Elle se répète chaque matin par le silence radio - et tous les autres silences
- par l’invisibilité de Freud et de sa psychanalyse alors que « En
Thérapie » prolonge son triomphe amplement mérité parmi ce peuple en train
de crever de son ignorance fondamentale. Écrire, encore écrire, toujours écrire…
et pourquoi ?
Audrey Pulvar a soulevé un tsunami. Je
n’en vois pas la raison. Le droit de se réunir avec qui l’on veut est inscrit
dans la constitution. Moi, je me réunis le vendredi avec Freud et ses amis et j’exclus
impitoyablement tous les anti-freudiens. Je me réunis tous les samedis avec les
fans de Tristan et j’exclus impitoyablement toutes les oreilles fermées au
chef-d’œuvre wagnérien. Je me réunis le dimanche avec les amoureux de Lynch et
j’exclus impitoyablement tous ceux qui s’imaginent que Twin Peaks Le Retour n’est
pas une longue et impitoyable analyse freudienne. Voilà…
Le goût impromptu d’Audrey, imprévu aussi, veut que j’empeste
et crache et pense, immobile, joué et répété dans le flot du roc ancré de l’ombre audacieuse du lézard englouti.
Mūza Rubackytė performs Krzysztof Penderecki "Concerto Resurrection
for piano and orchestra" at Lithuanian National Philharmonic Society.
Conductor Maximiano
Valdes.
K. Penderecki(conductor) and Juyoung Baek(violin) perform Penderecki Violin
Concerto No.2 'metamorphosen' with Korean Chamber Orchestra at Concert hall,
Seoul Art Center, 18th December, 2013 under Seoul International Music Festival.
Krzysztof Penderecki, Threnody to the Victims of Hiroshima (1960)
Question 1 : à quoi sert
un couvre-feu avec des exceptions ?
Question 2 : à quoi sert
un confinement avec des exceptions ?
Question 3 : si seul l’isolement
peut stopper un virus pourquoi les bords de la Seine - hier - étaient-ils noirs
de monde ? Pourquoi sur l’autoroute Y767 le nez des voitures embrassait-il
le cul de celles de devant ? Pourquoi tolère-t-on que d’innombrables
familles vivent dans des appartements de jouets d’enfants ? Pourquoi les
transports en commun ne sont-ils pas stoppés ? Pourquoi les écoles ne
sont-elles pas fermées ?
Question 4 : Pourquoi n’y
a-t-il pas suffisamment de lits à l’hôpital ?
Réponse à la question 4 :
parce que depuis 20 ou 30 ou 40 ans les Rois de France les suppriment sans
aucune raison, Rois qui n’ont toujours pas compris que pour être Roi - ce qui n’est
qu’un stupide et dangereux fantasme - il ne faut pas être un héros, mais un
homme - ou une femme - équilibré avec une pensée qui pense dans l’authenticité
comme cela devrait être pour tout à chacun et que pour accéder à ce stade, il
faut passer par Freud et sa thérapie psychanalytique et seulement par Freud.
L’homme n’est pas homme. La
femme n’est pas femme. Et ce n’est que cela qui cause tous ces maux.
Vu le bordel, ordre aléatoire.
Une quarantaine de directeurs médicaux de crise de l'AP-HP se préparent
à devoir faire un tri des patients pour faire face à la troisième vague. Rien
n'est décidé - ce qui veut dire que c’est décidé - quant à un nouveau tour de
vis face à l'épidémie, déclare le Roi de France. Le confinement
général assuré est pour dans quelques jours et pas pour quelques jours. La
fermeture des écoles qui devrait être effective depuis des mois n’est toujours
pas annoncée et pourtant elle entrera en vigueur dans quelques jours. Et si la
majorité des enfants ont des parents qui ne savent pas quoi en faire hors de l’école,
c’est bien fait pour eux : ils n’avaient qu’à pas avoir de parents qui ont
eu le culot de faire des enfants sans vouloir s’en occuper. Bref, c’est
toujours la même chose. Le monde marche à reculons parce que la pensée de l’homme
est le fantôme de l’inexistence qu’il s’est créé. Et sur les ruines du monde,
il ne reste plus que Freud. Mais qui osera tenter de le faire croire à ces
milliards de cerveaux fêlés-tarés ?
Maria Ewing in the final scene of Richard Strauss' Salome. Stage director
was Sir Peter Hall, and Sir Edward Downes was conducting the Orchestra of Royal
Opera.