samedi 29 mai 2021

anniversaire • création du ballet d’igor stravinsky : « le sacre du printemps », il y a 108 ans aujourd’hui



 

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Sacre_du_printemps

 



Stravinsky Le Sacre du Printemps - Igor Markevitch - Live in Japan 1968

 



"LE SACRE DU PRINTEMPS" Stravinsky / Pierre Boulez

Orquesta Filarmonica della Scala

2006

 



Igor Stravinsky - Le Sacre du printemps [Ernest Ansermet, L'Orchestre de la Suisse Romande, 1950]

 

 

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vu à travers le tube • la lumière au bout du chemin…

On entend de tout dans ce monde hitlérien à 300% qui veut tout régler dans la violence extrême par des lois liberticides - comme toutes les lois -. La jeunesse abandonnée au spectacle des adultes non aboutis qui s’écharpent dans les écrans télés, dans les ondes radios aussi, et sur la presse papier également. Certains préconisent l’armée pour « dresser » cette racaille, avec un retour au service militaire genre légion étrangère si chère aux abrutis. Les autres ne voient que le renforcement des lois pour mettre en cage ces animaux qui ne veulent pas se plier aux disciplines de cette société déjà morte et qui ne survie que dans son imagination. Les lois n’ont jamais rien réglé. Les châtiments non plus. C’est dans l’analyse des pensées et des comportements que se trouve les solutions. C’est dans le ventre de la femme que l’homme fait ses premiers pas, les décisifs. C’est donc là qu’il faut « frapper ». Plus aucun enfant ne doit naître sans que ses géniteurs n’aient appris. Et pour apprendre il faut aller à l’école et dans ce cas, celles de Freud et de Dolto. Tour le reste n’est que pansement sur une jambe de bois comme disait la grand-mère de mon grand-père. J’ai encore lu, ici et là, que des marmites de crétins voulaient la mort de la psychanalyse. Hitler aussi ! Regardez-donc et regardez encore le cheminement de Cooper dans Twim Peaks et sans doute - après de multiples visions - comprendrez-vous ce qu’est la pensée de l’humain et que ce n’est pas par des injonctions qu’on ouvre les portes qui donnent sur la lumière éblouissante qui éclaire le chemin.   


vendredi 28 mai 2021

anniversaire • le compositeur hongrois, györgy ligeti, aurait 98 ans aujourd’hui



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Gy%C3%B6rgy_Ligeti

 



György Ligeti, Requiem

 

Makeda Monnet, soprano

Victoire Bunel, mezzo-soprano

Chœur National Hongrois / Csaba Somos, Chef de chœur

Orchestre du Conservatoire de Paris / Ensemble intercontemporain

Matthias Pintscher, direction

 

Enregistré en direct le 07.12.2018 à la Philharmonie de Paris

 



György Ligeti - Atmospheres

 

Orquesta Filarmónica de Berlín

Conductor, Sir Simon Rattle

 



György Ligeti - Violin Concerto (1993)

00:38 I. Praeludium: Vivacissimo luminoso – attacca:

04:48 II. Aria, Hoquetus, Choral: Andante con moto – attacca

12:24 III. Intermezzo: Presto fluido

14:58 IV. Passacaglia: Lento intenso

22:05 V. Appassionato: Agitato molto

 

Christian Tetzlaff (violin), François

Gürzenich Orchester Köln.

Xavier Roth conductor

 

 

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vu à travers le tube • praud et bachar…

Affligeant...

Pour la quatrième fois, Bachar Al-Assad est « réélu », ce qui fait qu’il entre sans sa 21e année à la tête de la Syrie, un pays dévasté par la guerre et la corruption. Et le plus fort de café c’est qu’il a obtenu plus de 95% des voix. Où l’on voit que les dictateurs-tyrans sont adorés et que le bulletin de vote n’est qu’un bout de papier pour se torcher le cul. Et c’est moi - moi - qui ait raison de ne pas voter depuis plus de 25 ans. Ainsi, je ne participe pas au génocide des peuples et je ne suis pas complice de leur extermination. On se souvient qu’Hitler avant été élu. Et dans 20 ou 30 ans - je ne serai plus sur cette terre disloquée - le monde qui ne connaîtra QUE des dictatures, verra, alors, à quel point j’avais raison.

 

Non ! Non Gala ! Non, Praud n’a pas quitté l’Heure des pros en direct. Praud, mauvais acteur comédien a joué sa mauvaise comédie journalière avec ses chroniqueurs complices, tout aussi mauvais comédiens. L’Heure des pros, sur Cnews, c’est aussi minable que Scènes de ménages sur la 6 : des crétins minables qui profèrent des minables crétineries !    

jeudi 27 mai 2021

anniversaire • le compositeur italien, luciano berio, nous a quittés il y a 18 ans aujourd’hui. il était âgé de 77 ans



 

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Luciano_Berio

 



LUCIANO BERIO Sequenza III for female voice (1966)

 

Laura Catrani, voice

 

Milano, December 2002

 



Luciano Berio: Folk Songs (1964) for voice solo and ensemble

1. Black is the colour… (country dance fiddler),

2. I wonder as I wander… (USA),

3. Loosin Yelav… (Armenia),

4. Rossignolet du bois (France)

5., A la femminisca (Sicily),

6. La donna ideale (Italy),

7. Ballo (Italy),

8. Motettu de Tristura (Sardinia),

9. Malurous qu’o uno fenno (France),

10. Lo fiolaire (France),

11. Azerbaijan love song (Azerbaijan)

 

ensemble oktopus für musik der moderne

Voice: Andreas Schmidt

Conductor: Konstantia Gourzi

 

9 February 2017, Reaktorhalle, Munich

 



Luciano Berio - Sinfonia (complete)

 

Roomful of Teeth, soloists

Eduardo Leandro, conductor

Stony Brook Symphony Orchestra

 

Staller Center for the Arts, October 29, 2016

 

 

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vu à travers le tube • l’épinglage des breloques…

L’AGR (Assemblée des Godillots du Roi) a adopté le statut : « Mort pour le service de la République ». Les Godillots du Roi et le Roi lui-même, décorent des gens qui ont rendu des services à la communauté. Les épinglages de médailles de tous gabarits pleuvent à la pelle. Ma voisine de palier a été décorée - hier matin - par le préfet de Région, parce qu’elle a dénoncé le jeune couple du 5e, qui copule trois fois par jour avec un son un peu trop bruyant pour le trou de ses oreilles. Et pourquoi tout ça ? Parce que le Roi a très peur d’être viré prochainement. Et comme tout le monde craint l’arrivée de Le Pen - je me demande pourquoi alors qu’il ne peut y avoir pire que Macron l’adolescent inabouti - le pouvoir dictatorial en place décore, décore et re-décore jusqu’à la nausée. Le trio Le Pen, Morano et Ciotti… c’est quand même rigolo ! Moi j’aimerais bien me tordre de rire pendant cinq ans…    


mercredi 26 mai 2021

anniversaire • la soprano allemande, inge borkh, aurait 100 ans aujourd’hui


 


 

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Inge_Borkh

 



Puccini: Turandot, Act 2 - "In questa reggia"

 

Inge Borkh, Turandot

Mario del Monaco, Calaf

Orchestra de coro dell'accademia di Santa Cecilla, Roma

Alberto Erede, direction

 

1959

 



Richard Strauss, Salomé - Desde el monólogo "Es ist kein Laut zu vernehmen" hasta el final de la ópera

 

Salomé: Inge Borkh.

Herodes: Ramón Vinay. Herodías:

Blanche Thebom.

Director musical: Dimitri Mitropoulos.

 

Nueva York, 8 de febrero de 1958.

 



Richard Strauss, Elektra "Allein! Weh, ganz allein."

 

Inge Borkh, Elektra

Staatskapelle Dresden

Karl Böhm, direction

 

Dresden, Lukaskirche, 10/1960

 



VERDI MACBETH: BANQUET SCENE with INGE BORKH and CORNELL MacNEIL as the protagonists, live performance 1967.

 

 

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vu à travers le tube • …istes et …ogues !

Les …istes et les …ogues veulent que le vaccin qui veut tuer Corne à Virus soit rendu obligatoire et qu’aucun être à tête dite pensante ne puisse s’y soustraire. Les …istes et les …ogues n’ont pas appris que chaque individu est maître de son corps et que personne n’a le droit de s’en servir à des fins personnelles ou collectives. C’est pourquoi la femme n’a pas le droit de violer un homme et vice-versa. Si les …istes et les …ogues ne passaient pas leurs journées dans les écrans télés à parler, parler et encore parler pour ne rien dire, ils auraient sans doute le temps de travailler et de profiter de leur activité pour inventer un médicament pour effrayer Corne à Virus. Ils sont comme les hommes et les femmes qui ont pour métier la politique et qui passent leur vie dans les écrans télés et dans les ondes radios. S’ils restaient, le matin, dans leurs bureaux avec leurs collaborateurs et, l’après-midi, à l’écoute des gens qui ne sont pas nés dans la caverne d’Ali Baba, ils auraient sans doute le temps d’inventer la démocratie. Mais le veulent-ils ? Sont-ils capables de supporter l’inconfort et le danger de l’égalité entre ceux qui n’ont rien et ceux qui ont tout ? Ont-ils une pensée suffisamment développée pour comprendre que la société n’est faite QUE pour gommer les inégalités ? Et c’est bien suffisant, parce que hors société, il y a l’humain, celui qui doit TRAVAILLER et SUER pour accéder au stade adulte et ne pas rester toute sa vie un inabouti, un mort qui se croit vivant alors que jamais il n’a compris que pour être, il faut trouver son miroir, s’y regarder, s’y voir, s’y reconnaître et le traverser. C’est de l’autre côté qu’est l’accomplissement.  


mardi 25 mai 2021

anniversaire • la soprano américaine, rosa ponselle, nous a quittés il y a 40 ans. elle était âgée de 84 ans



 

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Rosa_Ponselle

 



Bizet, Carmen

 

Rosa Ponselle's film test in Hollywood (1938)

 



Saint-Saens - Samson et Dalila

 

Rosa Ponselle, soprano

 

Recorded: 1953

 



Verdi, Aïda

 

Rosa Ponselle--soprano

Giovanni Martinelli--tenor

Orchestre inconnu

Rosario Bourdon--conductor

 

1924

 



Puccini - Tosca / Vissi d'arte

 

Rosa Ponselle, soprano

 

 

 

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le puits au fond du jardin • les pédagogies détournées des structures fissurées des écoles de musique







L’école de musique est le lieu commun de cinq partenaires indissociables : le parent d’élève et son exigence, l’élève et sa motivation, le professeur et sa compétence, le directeur et son imagination, le politique et sa peur schizophrénique. Il faut donc concilier l’inconciliable en associant la musique exploitée dans ses multiples éléments, la pédagogie privilégiée dans son lien social et culturel et la politique des élus frileux et hantés par la perte de leur pouvoir. Les écoles qui ont assimilé ces différentes composantes se font rares et sont en voie de disparition. Elles sont invisibles. Les autres, infiniment majoritaires, sont multiples et fleurissent à chaque coin de rue. Elles ne servent à rien, mais elles sont visibles.

Si l’on considère que le but initial de l’établissement spécialisé est de faire découvrir la musique, en imprégner l’élève, lui apprendre à l’utiliser, à la malaxer, à la construire, à la maîtriser, à l’interpréter en la lisant couramment par l’application d’un enseignement intelligent, rigoureux, courageux, sans concession, demandant un effort constant et permanent de la part de chacun des partenaires associés et d’imposer une méthode de contenus, appliquée rigoureusement avec une méthode de travail élaborée, constante et progressive, on ne peut que constater l’échec cuisant actuel et en tirer les conclusions qui s’imposent, en remettant en vigueur l’enseignement du nom des notes et des trois éléments fondamentaux que sont leur durée, leur hauteur et leur intensité, afin d’acquérir dans les délais les plus brefs, l’autonomie nécessaire à la lecture et à l’interprétation de toutes partitions.

L’ère de l’amusement et de la perte de temps a fait suffisamment de ravages. Enseignons ou laissons les enfants vaquer à d’autres occupations.




Le parent d’élève, c’est la maman qui se présente au secrétariat pour exiger l’inscription de son enfant dans la classe instrumentale qu’elle a choisie en fonctions de critères bien définis et dont elle a le secret : le piano, pour justifier la présence inutile du vieux meuble qui orne son salon et parce qu’avec un seul doigt on peut en sortir un son, ou la flûte à bec pipeau en plastique, en raison de son coût modique. Surtout pas le violon, parce que ça grince et ça joue faux, ça fait mal aux oreilles et ça dérange papa lorsqu’il rentre de son travail, très fatigué. Et puis surtout, et c’est primordial, maman ne veut pas entendre parler de professionnalisme alors qu’elle en rêve secrètement. Son enfant ne vient ici que pour son plaisir personnel - il aime tellement la musique ! - « jouer » sans se fatiguer et sans traumatisme, et elle y veillera.

Elle feint d’ignorer la contrainte du travail journalier que demande un instrument pour progresser, et l’administration se garde bien de l’en informer. L’élu surveille, il faut remplir la maison.





L’élève est soumis ou indépendant. Il suit sa maman ou décide lui-même et ce n’est pas plus mal. Le problème c’est que la plupart du temps, c’est de la guitare qu’il veut jouer, électrique… ose-t-il parfois avouer. C’est bien normal puisque c’est le seul instrument (re)présenté à la télé. Il le voit sur l’écran, c’est facile à jouer, ça fait beaucoup de bruit et c’est très applaudi avec une horde de cris. S’il est déterminé, lui expliquer qu’il s’agit d’un instrument primitif pour imbéciles incompétents, ça ne sert à rien. Il faut le laisser faire. Il jouera pendant des années un ou deux accords de plus en plus forts, de plus en plus laids et se satisfera de cet état d’infirmité.

Mais s’il n’a pas de préjugé, on peut tout lui demander et il peut tout faire si on sait l’écouter. Mais comme il est changeant, impulsif et très sollicité, c’est la concentration qui va le pénaliser. Aussi, seule la conviction d’un professeur admiré peut l’aider dans sa démarche en l’accompagnant et en créant le lien social et affectif qu’il attend.

Sa difficulté essentielle sera le langage musical. Il devra apprendre la technique d’une langue qu’il n’entend jamais, parallèlement à une technique instrumentale contraire aux automatismes de son propre corps. Quelque soit l’instrument, il devra acquérir une dextérité et une souplesse dont aucun des gestes n’est naturel, et c’est seulement l’effort constant et journalier qui lui permettra de faire face aux difficultés. C’est avec la complicité professeur-parent que sa réussite sera rapide et confirmée.




Le professeur est l’identité visible de l’école de musique. C’est lui qui enseigne, c’est à lui que l’on s’adresse. Il renseigne comme il enseigne, selon sa conviction ou sa capacité. Des convictions, il en a, il n’a même que ça, des bonnes, des moins bonnes et des mauvaises, mais quelque soit le cas de figure, il « sait » comment enseigner : si l’élève ne comprend pas, c’est qu’il ne travaille pas.

Il a la fâcheuse habitude de trop souvent oublier que son principal souci doit être l’autonomie qu’il se doit de faire acquérir à l’élève, pour qu’il puisse au plus tôt, seul chez lui, mettre en pratique ce qu’il lui a appris. Si le professeur y met volonté et passion, c’est seulement au bout de quelques années qu’il aura compris ce qu’est l’enseignement, parce que ce qu’on lui a appris, ce n’est que de la théorie de bureaucratie.

Curieusement, dans son école, les cours sont donnés sous la forme de leçons particulières. L’élève est seul, le professeur ne s’occupe que de lui, sans imaginer un seul instant que les bons conseils qu’il lui donne, pourrait profiter à d’autres. Mais cela l’arrange, même si, au bout d’un certain temps, ça engendre l’ennui. Et puis, entre les absences, les maladies et les épidémies, ça lui laisse du temps, non pas pour travailler son instrument, mais pour hanter les couloirs afin de prendre la température du moment auprès de ses collègues et raconter la dernière du directeur. Mais si discourir l’ennuie, il préfère user de son portable (avant il allait au secrétariat), pour combler les trous laissés par les absents, afin de rentrer au plus tôt chez lui, ceci au mépris de l’administration qui le paie pour un nombre d’heures hebdomadaires précises et non pas pour l’enseignement.

Certains directeurs, des fous furieux probablement, lui ont proposé de s’adapter à la pédagogie de groupe, qui est une des rares méthodes qui mérite l’exploration. Mais, bourré de préjugés, il ne croit pas à son efficacité. Alors à quoi bon ? il laisse tomber. Et, s’il en a compris les avantages, très vite il s’aperçoit qu’il faut beaucoup de courage et de ténacité pour ne pas se fatiguer : trois élèves travaillant ensemble pendant une heure et demie sans pouvoir souffler un instant, c’est très épuisant. Alors, exit l’efficacité, il faut mieux abandonner et revenir à son petit plan-plan.

L’enseignement ne peut passer que par la méthode progressive, papier et pédagogique. Encore faut-il y réfléchir, la trouver et l’appliquer. Et ce n’est pas simple pour le professeur qui n’y est pas entraîné, qui ne veut pas se faire aider et qui fait l’objet d’une critique régulière qu’il a souvent cherchée. C’est donc l’absence de méthode qui va le perdre et décourager l’élève qui ne peut s’y retrouver.

Enfin, le professeur doit observer l’élève et lui faire remarquer tout ce qui peut nuire à sa progression. Ici, la lâcheté est souvent de mise, car l’élève est susceptible – un peu moins que le professeur – et risquerait de le lâcher. Je connais certains professeurs, de piano notamment, qui ne s’inquiète nullement du cas d’élèves avancés, musiciens, intéressants, qui jouent avec beaucoup d’intérêt et de musicalité, Beethoven, Schubert, Debussy ou Ravel, sans savoir lire la moindre note. Ils ne connaissent que les doigtés. C’est difficile à croire et pourtant, ils sont très nombreux. Par contre ils « improvisent » ! Il y a aussi des professeurs spécialistes des tris, par le découragement systématique des élèves n’ayant pas grâce à leurs yeux pour raisons diverses, manque de travail ou manque de sympathie, ne gardant ainsi dans les rangs, que l’élite savamment choisie. Il y a enfin le professeur de violon ou de violoncelle qui s’est mis dans la tête qu’il est tout à fait normal qu’un élève joue faux pendant des décennies, ce qui signifie qu’il ne jouera jamais juste. Expliquer au professeur que c’est dès le premier jour qu’il doit exiger la justesse, et l’obtenir, le scandalise et le rend fou. Au bout de quelques années, il en perd l’oreille et prend son directeur pour un maniaque déjanté. Et pendant ce temps, l’élève continue a égrainer ses fausses notes sans même savoir qu’il ne sait pas jouer.




Le directeur est l’âme invisible de l’école. Il se rend visible de temps à autre et chacune de ses apparitions, même souhaitée, est redoutée. Sa force, c’est sa conviction, sa manière de transmettre ses idées et de les faire respecter, d’une part, par son patron, le maire, qui n’en a rien à faire et qui réagit seulement et négativement à la vue des budgets suggérés, et d’autre part, ses subordonnés, les professeurs qui le considèrent ou le méprisent en fonction de son caractère et des pédagogies qu’il veut imposer.

Il ne sera respecté qu’en fonction de sa compétence, qui doit être totale et inébranlable. Il doit être incollable et avoir réponse à tout. La culture et la pédagogie doivent être son arme naturelle pour vaincre et s’attirer les sympathies. Les professeurs compétents alors le reconnaîtront et l’harmonie règnera dans la maison. Si le directeur rencontre l’incompétence, il doit la combattre vaillamment, sans arrières pensées et laisser le professeur devant ce double choix : la formation ou la porte. Mais il se doit de reconnaître le professeur de qualité et celui qui fait des efforts pour y accéder, les encourager et leur faire confiance. C’est avec eux qu’il doit partager ses idées et mettre en place les pédagogies nécessaires pour l’efficacité.

Il ne doit pas tolérer les méthodes illusoires de la facilité, faites pour amuser. Les détours et les mensonges sont à bannir parce que la seule vérité est que l’apprentissage de la musique est difficile et ne s’acquière que par le travail, le courage et la volonté. Il faut interdire les stupidités : formation musicale, improvisation, musiques actuelles et diverses autres niaiseries qui prennent à l’élève le temps qu’il doit consacrer aux seules matières efficaces : le solfège – savoir déchiffrer un texte musical en chantant et en battant la mesure – et la technique de son instrument – gammes, arpèges, et autres exercices – pour en jouer naturellement.

Au lieu de perdre son temps en réunion avec ses collègues des autres établissements, le directeur doit s’entourer de pédagogues confirmés, spécialistes ou généralistes, qui, ayant fait l’inventaire de la maison, soient capables d’entamer une collaboration guidant et conseillant sur ce qu’il y a de mieux à faire. Le directeur doit aussi administrer, ce qui veut dire organiser méticuleusement une maison ou souvent, l’anarchie règne en maître, et dans ce domaine, n’écouter que sa raison, quitte a déplaire.

Tout ce travail ne peut se faire que si la ligne budgétaire est en adéquation. Tout se paie. L’école a un coût élevé en matériel et en salaires. Il faut donc obtenir l’adhésion du maire, ce qui n’est pas une mince affaire, pour le recrutement et l’achat du petit crayon au grand piano à queue de concert. Il doit donc convaincre l’élu et pour cela bien le connaître afin d’engager un combat à égalité. Il faut toujours se battre avec la même arme que l’adversaire. Ici, c’est le mensonge. Il doit donc mentir, surtout sans rougir et inventer les arguments susceptibles de toucher la corde sensible. C’est sa seule chance d’obtenir ce dont son établissement a besoin pour vivre ou le plus souvent pour survivre. Le directeur qui pense le contraire et qui est donc dans l’erreur, c’est celui qui courtise, courbe l’échine et se prostitue en léchant les bottes de l’élu. Il n’obtiendra dans ces conditions, que restes et mépris.

Le directeur a tous les pouvoirs et n’en a aucun. Seule sa personnalité et ses hautes compétences professionnelles feront de son école un lieu privilégié où l’on apprend sans perdre son temps.

Enfin, se pose une dernière question : le directeur, qui est-il ? Généralement, c’est un musicien aigri qui a échoué, un instrumentiste d’orchestre lassé ou viré, un compositeur non joué, un opportuniste incompétent et ambitieux, un chef d’orchestre frustré avide de pouvoir et ne sachant pas dirigé. Mais ce peut-être aussi, cela arrive, rarement, un homme sincère, cultivé, connaissant toutes les matières nécessaires pour son métier, ayant le désir de faire avancer intelligemment des projets authentiques dans l’efficacité, pour que les nouvelles générations puissent se nourrir de musique, de la vraie musique, la musique classique oubliée et très souvent enterrée, et vivre pleinement leur passion en amateur ou professionnel éclairé. Le directeur digne de cette fonction , ce n’est que cela.





Le politique, dernier nommé mais primordial dans le concert de ce quintette indissociable, c’est le maire de la ville où l’école est implantée. Son art n’est pas celui de la musique mais celui de courtiser ses électeurs pour mieux les conserver. Son action n’a d’importance que si elle est visible aux yeux du monde entier. C’est lui qui détient l’argent, il en a beaucoup, et c’est lui qui le répand, à son gré. C’est pourquoi il est le roi, le maître absolu et entend le rester. Et c’est aussi pourquoi, à ses yeux, la musique n’a que l’importance qu’une infime minorité veut bien lui donner.

Il s’est toujours demandé pourquoi l’état l’a affublé d’une telle calamité qui ne lui attire qu’ennuis et contrariétés. Et s’il en a si peur, c’est que l’art n’est accessible qu’aux esprits élevés. Son mot d’ordre est la démagogie : ouvrir, rassembler pour faire croire d’exister. Mais pour nous c’est se trahir et tout le contraire de ce qu’il faut faire : prendre sa liberté au risque de se faire virer.



 Hervé Gallien, 9 mai 2008

vu à travers le tube • ce matin, que du mauvais cinéma…

P. de Villiers, qui, il y a encore quelque temps, embrassait à pleine bouche et sur/dans la bouche le jeune et innocent Roi de France, vient de déclarer que le Souverain était « le pitre de la République ». Où l’on voit qu’en politique, les amitiés - même transcendantales - ne durent que le temps d’une rose tombée sur le chemin dans les bouses du matin. Et j’ajoute - de Villiers faisant allusions au film : « Le Roi et ses youtombeurs » que le Roi s’est montré si pit(r)eux, qu’il a encore gagné des milliers de voix. Son face à face obligé, certifié et gagné avec Le Pen, à la télé, ne sera qu’une formalité. Le peuple adore ce qui dégrade, ce qui sali, ce qui s’étale sous le rouleau à pâtisserie. Pour preuve, ils ont été des milliards à regarder l’Eurovision de la chanson où, dans le brouhaha indécent des lumières, ont vociféré des ânonneurs dont la crétinité rejoint celle des playlisters de France Inter. Triste monde qui ne différencie plus le beau du laid et qui se laisse emporter par les plus débiles des sollicitations. La fonction de l’homme est la réflexion par l’analyse de la fondamentale. L’homme qui a mis des siècles et des siècles à descendre du singe, s’est installé dans la fusée interplanétaire pour rejoindre au plus vite ses origines. Pour l’immense majorité, c’est fait.  

 

Donc Darmanin a porté plainte contre Pulvar. Et Pulvar a tout naturellement porté plainte contre Darmanin. Et Pulvar a eu raison. Darmanin est de ceux - et ils sont des milliards - qui a un pois chiche à l’intérieur du cerveau, ce qui altère très gravement la pensée qu’il n’a pas, puisque jamais, il ne l’a eu. Et c’est pourquoi il est en politique, cette science inexacte qui rend l’homme imbécile et irrécupérable. Et c’est pourquoi cette science attire de plus en plus de candidats. Bientôt, dans quelques années, quand mon parcours aura pris fin, il n’y aura que des politiques sur la terre et plus personne à gouverner. Ça va être très rigolo.