Les agriculteurs de France et d’Europe semblent reproduire le mouvement des gilets jaunes. En réponse à leur détresse, l’ado au psychisme inabouti qui vit sous les jupes de sa maman, les barde de contraintes infamantes, augment le prix de l’électricité et des médicaments et se prépare à abattre leurs vaches à lait parce qu’elles pètent dans les prés. Le blé pour le pain et l’avoine pour les ânes sont en voie de disparition. Il ne restera plus, pour les créatures de chaire, que la nourriture en 3D puisque la gente savante est incapable d’inventer le 7T ou le 10A. Et cet insoluble problème – bien pensé et bien voulu – n’est qu’une goutte d’eau dans un océan déchaîné où l’homme enchaîné vogue sur son vaisseau fantôme. Trahison ! Mensonge ! L’action n’est plus capable de rattraper les mots qui ont perdu leur sens. Qui est le pire ? Mélenchon ou Zelenski ? La femme coupable ou l’homme émasculé ? L’idée reçue ou l’ignorance ? La doctrine ou la bêtise ? Les fêlures de la terre nous plongent dans son centre où triomphent les feux cannibalistes. Triomphent aussi les marchands de vents et de rêves pendant que s’éteignent les lumières de nos fondamentales. Chercher, chercher encore, chercher toujours. L’ignorance n’a jamais sauvé qui que ce soit. Il faut apprendre, encore apprendre et toujours apprendre. Là-bas, dans un coin sombre du grenier se cache le trésor qui vaut plus que tout l’or du monde : Freud et sa thérapie psychanalytique qui sait comment reconstruire l’homme qui saura comment reconstruire le monde. Mais voilà. Qui le veut ?