Hier, une collégienne de 13 ans a été agressée par quatre mineurs qui lui reprochaient de ne pas respecter le ramadan. Cet acte odieux est peu de chose. Il n’est que la reproduction d’une longue série d’actes semblables qui se succèdent chaque jour depuis une ou plusieurs décennies. Le monde regarde. Le monde s’apitoie. Le monde se garde bien de réagir, sauf les langues qui débitent âneries sur âneries et dévoilent leurs puantes compassions pour les victimes, mais surtout pour les assassins privés de punitions. Soit la majorité passe à 10 ans et l’agresseur, le violeur, le tueur est responsable de ses actes. Soit la majorité reste à 18 ans, et les parents sont les seuls responsables de leur caca de marmailles qu’ils ont osés propulser dans notre monde. Puisque ce même monde de crétins refuse toutes interventions de Freud dès l’embryon et pour toute la vie, il faut revenir au cachot sans télé, sans portable, sans toilettes, sans matelas, avec, pour seules nourritures, un vieux crouton de pain sec et un quart de verre d’eau. Et puis pourquoi ne pas bourrer au maximum les cellules en compressant 30 ou 40 individus au lieu de 3, comme on le fait chaque jour et depuis un siècle dans le métro. Le monde d’aujourd’hui est l’erreur fondamentale. On le dit moderne, à la page, au goût du jour, alors qu’il n’est qu’autodestructeur. Revenir à la plume d’oie, à la diligence, au ciné en noir et blanc, aux chorals de Jean-Sébastien Bach. Cette surabondance d’illusions conduit à la cécité et à la surdité. Et comme il est trop tard, il ne reste plus qu’à tourner le dos au monde et se remémorer les mots du géant : « Ça se reproduit ! Ça se reproduit ! », ceux de Dale Cooper « Je vous ramène à la maison ! » et de tourner les yeux à l’intérieur pour voir qu’en un seul coup, on en meurt d’effroi.