
Le vieux
Bayrou, le cul éternellement entre deux chaises, toujours à quatre pattes après
son éjection fatale du ventre de la femme coupable, parle, parle, parle,
lentement certes, pour dire du rien, du vent, de l’insignifiant. Et ces
dernières paroles, avant qu’il n’y ait d’autres paroles, sont cette attaque en traitre
contre Le Pen : « Il n’est ni sain, ni souhaitable de manifester
contre une décision de justice ! » En France – et ailleurs – qu’y
a-t-il de plus injuste que la justice ? Pourquoi ne pourrait-on pas se
révolter contre la décision d’une juge qui, on le sait maintenant, est
sympathisante et peut-être adhérente, à nombre de mouvements de gauche, cette
gauche devenue fasciste, violente, islamiste et étrangère aux réalités. La
justice est injuste. Les lois sont injustes. Les élections sont injustes. La
vie est injuste. L’homme est injuste dans son combat contre l’injustice qui est
un combat tronqué, seul moyen d’accéder au pouvoir pour se transformer en un
sinistre gourou dépourvu de toutes pensées. Je conclus ce puits avec la
conclusion de mon puits d’hier qui est passé inaperçu comme tous les puits
précédents et aussi les tubes : « L’homme n’est pas libre. Il est
conditionné, façonné, malaxé, trituré par ses néfastes origines dont il n’est
que le penaud reflet, avec son inconsistance, son ignorance, sa lâcheté, sa
vanité et son vide sidéral. Et, là encore, il ne lui vient même pas l’idée d’en
changer. Il persiste à vivre dans son rêve dont il n’est même pas sûr qu’il
soit le rêveur. Dans sa léthargie naturelle, il regarde ce qu’il ne voit pas,
écoute ce qu’il n’entend pas, et agit, plongé dans le fond de son canapé, les
yeux fermés. Mais bon sang – j’évite bon dieu – qu’attend-il pour se donner le
plus magistral des coups de pieds au cul ? Pourquoi ne court-il pas
pousser la porte du cabinet de Freud – ou d’un de ses fidèles disciples – pour
y chercher son miroir, pour le trouver, pour s’y regarder, pour s’y reconnaître
et pour le traverser ? De l’autre côté, le monde est autre. De l’autre
côté, l’homme pense, voit et entend. De l’autre côté, l’homme est homme, ce qui
est difficile à imaginer quand on passe toute une vie du côté où le monde est
agglutiné dans un monde qui est un échec permanent. »