J’eusse - vais-je être lapidé pour ce français surfait ? - aimer prendre la plume pour écrire ma pensée, la plume d’oie trempée dans l’encre noire de l’encrier de l’école des temps passés, dessiner les mots et les lier en phrases pour fixer sur son socle, le passé et l’avenir des existences inutiles. Je n’ai rien appris à l’école. J’y suis peu allé. Je n’ai compris qu’au cinéma et à l’opéra. Le monde futur d’Alphaville chez Godard, Le Silence troublant de Bergman, le miroir brisé de Vertigo conté par Hitchcock et surtout le retour à la maison de sa Marnie, la folie mortelle du pouvoir de Boris chez Moussorgski, la trahison de la femme dans Lohengrin de l’immense et génial Wagner et le non-amour de son Tristan et Isolde, la gloire stupide et dangereuse de Siegfried et, dernièrement, le rêve de Cooper dans le fabuleux récit psychanalytique de Twin Peaks. Les mots et maux de la vie. Les restes ne sont que lâchetés, confusions, faux-semblants, illusions néfastes, désillusions permanentes. Entendre une fois encore Cooper dire à Laura en lui prenant la main : « Je vous ramène à la maison ! »
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