mercredi 4 août 2021

le puits au fond du jardin • regarder passer les trains… où les gens !

 



 

J’étais chez Fanny, cet après-midi. J’ai pris mon café à la terrasse de son bar. Je suis un habitué. Le matin, café Leclerc. L’après-midi, café Fanny. Il faisait froid. Il pleuvait parfois. J’ai regardé passer les gens comme les vaches regardent passer les trains. C’était passionnant.  Aussi bien que Camping ou Plus Belle La Vie. J’ai vu des hommes avec des chapeaux. J’ai vu des femmes en short. J’ai vu des anarchistes et des couples avec leurs marmailles qui poussaient des cris comme dans les zoos. Le serveur - celui qui a la longue barbe qu'il peigne entre chaque client - m’a dit que lundi il me demanderait mon pass et que je devrais lui donner parce que c’était la loi macronienne universelle et sans pass droit. Donc il veut cambrioler mon 3 pièces, cuisine, wc. Je n’ai pas le choix. Pourtant, depuis que je suis né, je suis vacciné, mais je ne m’y fais toujours pas. Mardi, je vais quitter la France avec un ouf de soulagement. Je vais écouter la 6e et le concerto pour violon de Tchaïkovsky à Lucerne, en Suisse libre.

 

À midi, ils se sont encore tapés sur la gueule les débatteurs professionnels. Les uns étaient pour le pass, les autres pas. J’ai zappé et je me suis retrouvé en Suisse - prémonition - chez Guillaume Tell et Madame Tell. C’était celui de Grétry que je ne connaissais pas et qui était superbe. Je connais un peu celui de Rossini, mais je n’aime pas. Je n’aime pas Rossini. Il m’ennuie.

 

Bon. La journée n’est pas terminée. Elles sont longues les journées. Courtes aussi. Elles s’écoulent et rapprochent de la mort. Elles sont peut-être faites pour ça les journées. Je vais regarder les deux épisodes suivants de « En Thérapie ». Passionnant. Plus encore que de regarder passer les trains... ou les gens. On y apprend. Ce devrait être obligatoire pour ceux qui ne savent pas sauf pour ceux qui ne veulent pas savoir, bien évidemment.     

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