J’ai suivi Cannes sur la 2. Salle comble d’étrangers – gens non pas étranges mais habitant un pays hors de France –. Scène en miroir où l’on persiste à garder les trois marches casse-gueules, où les robes longues jusqu’en dessous des talons donnaient des angoisses à celles qui devaient franchir le piège. Merci Effira et Denis de nous avoir rappelé que Cannes était toujours en France. Étant nul en langues étrangères, je n’ai rien compris, mais j’ai ressenti combien ces gens primés avaient ressorti en vrac tous les mercis qu’ils ont refoulés toute leur vie. Cannes, c’est aussi une belle séance d’analyse – freudienne - que n’aurait pas désavoué le docteur Dayan. J’ai vu des milliers de bisous et la naissance d'Amour entre Bouquet et Lindon. C’était très chiant, mais ce n’était pas très long. Les films, je ne sais pas. Je ne connais pas. Et puis en ce moment mon esprit est ailleurs. J’en suis à ma quatrième vision de « France » de Dumont. Un chef-d’œuvre.
La mondanité passée reste le tennis chez Garros qui perturbe la 2 et la 3. Je ne sais plus si Camille et Kévin vont se marier et avoir beaucoup de marmailles.
Je ne sais pas si vous savez à quel point le foot est un jeu dangereux et à quel point il passionne les tarés. Hier, la police a gazé les fans qui voulaient entrer dans le stade alors qu’il n’y avait plu de place. Il a été vendu 600 000 billets. Vous vous rendez compte ? 600 000 billets pour quelques bonhommes qui jouent au ballon ! Vendredi, je suis allé au concert pour écouter le Quintette de Schubert. On était trois dans la salle, cinq sur la scène. J’ai bien aimé. Dans la salle, j’étais à l’aise. Sur la scène, les cinq archets déployaient des sonorités envoutantes.
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