Un nouveau jour se lève sur le pêcheur du lac. Aujourd’hui sera comme hier. Les consciences dorment depuis l’éternité. Les inconsciences, elles, ont créé. La flèche de l’arc, le glaive, la poudre à canon, le pistolet, la kalachnikov, le missile, la bombe H, c’est aux inconsciences qu’ont les doit. La violence des hommes vient aussi de son antre invisible et insaisissable pour qui ne sait pas. Qui sait dans ce monde d’ignorance ? On moque la désinvolture de la première dame, on peste contre le misérabilisme d’Hanouna, on se révolte contre la tyrannie du Roi, on méprise le pauvre qui n’a jamais été capable de se payer une piscine devant sa cabane en planches usagées. Et pourtant on ignore que tout ça, c’est nous qui l’avons créé. On laisse courir le bruit qui court qu’il y aurait quelques gens peu scrupuleux qui empileraient les pièces d’or dans des caves secrètes et qui à eux seuls sont plus riches que la totalité des habitants de l’Afrique et l’Asie et de l’Europe, réunies. On laisse courir le bruit parce que notre nous n’aime que les dictatures et les châtiments. Notre conscience est inconscience même chez les sachants. Et personne ne veut comprendre que vivre, c’est agir en pleine conscience. Et personne ne veut comprendre qu’il n’est qu’un mort-vivant que je récupère par milliers chaque jour dans le noir de mon puits au fond de mon jardin. Ah si le monde avait compris que chaque individu, quel que soit son âge, quel que soit sa condition, quelles que soient ses connaissances, devrait impérativement pousser la porte du cabinet de Freud pour y chercher don miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser ! Aujourd’hui serait différent d’hier.
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