dimanche 24 juillet 2022

vu à travers le tube • de zelinsky à freud…

Hier, des missiles russes se sont attaqués au port d’Odessa en Ukraine. Zelinsky, l’homme qui porte depuis deux ans le même tee-shirt laissant voir les énormes muscles de ses bras velus, a accusé Tsar Poutine de cet horrible, scandaleux, inhumain et inadmissible massacre que l’on ne connaît même pas en temps de guerre entre sauvages et barbares. Le problème est que Tsar dit que son armée n’a pas tiré de missiles hier. Pourquoi croirait-on plutôt l’un que l’autre ? Ils ont la même perversité, mais celle du musclé des bras velus est beaucoup plus voyante. Laissons-les donc faire. Après tout, c’est la guerre et celui qui la déclenche porte la même responsabilité que celui qui a tout fait pour qu'elle soit déclenchée et que ceux qui s’en mêlent en cajolant et caressant l’une des parties prenantes. Cette guerre, ce n’est ni Tsar ni Bras musclés-velus qui vont la perdre, mais nous, pauvres cons débiles ignorants qui bientôt n’auront plus de gaz, plus de pétrole, et qui seront condamnés à l’incarcération dans des cellules à gros rats à dents pointues parce que nous auront ouvert notre porte ou notre fenêtre en plein hiver et laisser entrer le froid. En France, depuis hier, il est interdit de laisser entrer chez nous chaud et froid. Qui peut me dire à quoi nous avons droit dans ce pays micronupsien ? Les seuls qui soient libres et qui ont le droit de tout faire sont ceux qui ont un poignard affuté pour égorger les promeneurs des rues. Ils sont bientôt majoritaires et en passe de gagner toutes les élections. Voilà à quoi nous a mené Vercingétorix , Voltaire et Rousseau qui avait le nez dans le ruisseau chez Victor Hugo : des lâches qui ont peur d’un couteau.

 

Pour terminer ce tube, un peu d’optimiste et de douceur. C’est la période. De plus en plus d’automobilistes oublient bébé et grand-mère – ou les deux – sur les aires d’autoroutes. Si on connait un tout petit peu les principes freudiens, c’est clair. L’homme aime se débarrasser de tout ce qui l’encombre. Et quand il s’agit de la marmaille ou de son contraire, son inconscient reprend le dessus qu’il n’a jamais quitté et est incapable de faire la différenciation entre la boite de sardines à l’huile et l’être vivant, il oublie ce qui le perturbe et se concentre sur son plaisir primaire : pénisser l’air avec le moteur pointu et dur de son automobile. Il est vrai que ce genre de comportement deviendrait une rareté si l’homme comprenait – pour cela, il faut avoir une pensée – que pour vivre sans être mort, il faut pousser la porte du cabinet de Freud pour y chercher son miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser. Sans cela, il sera toujours dominé et esclavagisé par son inconscient et ne sera jamais. Vivre mort ne peut être la solution.

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