Hier, des missiles russes se sont
attaqués au port d’Odessa en Ukraine. Zelinsky, l’homme qui porte depuis deux
ans le même tee-shirt laissant voir les énormes muscles de ses bras velus, a
accusé Tsar Poutine de cet horrible, scandaleux, inhumain et inadmissible
massacre que l’on ne connaît même pas en temps de guerre entre sauvages et barbares.
Le problème est que Tsar dit que son armée n’a pas tiré de missiles hier.
Pourquoi croirait-on plutôt l’un que l’autre ? Ils ont la même perversité,
mais celle du musclé des bras velus est beaucoup plus voyante. Laissons-les donc
faire. Après tout, c’est la guerre et celui qui la déclenche porte la même
responsabilité que celui qui a tout fait pour qu'elle soit déclenchée et que ceux
qui s’en mêlent en cajolant et caressant l’une des parties prenantes. Cette guerre,
ce n’est ni Tsar ni Bras musclés-velus qui vont la perdre, mais nous, pauvres
cons débiles ignorants qui bientôt n’auront plus de gaz, plus de pétrole, et qui
seront condamnés à l’incarcération dans des cellules à gros rats à dents pointues
parce que nous auront ouvert notre porte ou notre fenêtre en plein hiver et laisser
entrer le froid. En France, depuis hier, il est interdit de laisser entrer chez
nous chaud et froid. Qui peut me dire à quoi nous avons droit dans ce pays
micronupsien ? Les seuls qui soient libres et qui ont le droit de tout faire
sont ceux qui ont un poignard affuté pour égorger les promeneurs des rues. Ils
sont bientôt majoritaires et en passe de gagner toutes les élections. Voilà à
quoi nous a mené Vercingétorix , Voltaire et Rousseau qui avait le nez dans le
ruisseau chez Victor Hugo : des lâches qui ont peur d’un couteau.
Pour terminer ce tube, un peu d’optimiste
et de douceur. C’est la période. De plus en plus d’automobilistes oublient bébé
et grand-mère – ou les deux – sur les aires d’autoroutes. Si on connait un tout
petit peu les principes freudiens, c’est clair. L’homme aime se débarrasser de
tout ce qui l’encombre. Et quand il s’agit de la marmaille ou de son contraire,
son inconscient reprend le dessus qu’il n’a jamais quitté et est incapable de faire
la différenciation entre la boite de sardines à l’huile et l’être vivant, il
oublie ce qui le perturbe et se concentre sur son plaisir primaire : pénisser
l’air avec le moteur pointu et dur de son automobile. Il est vrai que ce genre
de comportement deviendrait une rareté si l’homme comprenait – pour cela, il
faut avoir une pensée – que pour vivre sans être mort, il faut pousser la porte
du cabinet de Freud pour y chercher son miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître
et le traverser. Sans cela, il sera toujours dominé et esclavagisé par son
inconscient et ne sera jamais. Vivre mort ne peut être la solution.
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