Tristan et Isolde en sont le parfait exemple. C’est le philtre d’antan qui nous fait traverser le miroir en passant de soi à l’autre soi. Lequel est notre soi ? Celui d’avant ? Celui d’après ? Celui qui entre ? Celui qui sort ? Notre discernement nous cache que ce sont les deux en un, que notre soi est deux - et encore bien davantage - et que nous devons passer notre vie à faire notre choix. Entrer dans la conscience - la nôtre - est le but de la vie que jamais personne - toutes générations confondues - n’a atteint pleinement. Et c’est bien là qu’est le sujet. Le seul. Les restes ne sont que des artifices inventés par l’homme pour cacher son échec cuisant. Si ceux que vous mettez au pouvoir - je ne mets personne au pouvoir, je ne vote pas (plus) - étaient conscients qu’ils ne sont pas eux et que leur faille - leur gouffre - ne leur permet pas de décider, déjà, ils seraient conscients de leur fragilité et démissionneraient pour se rendre à l’école. Apprendre. Tout s’apprend, rien n’est inné. Et s’ils revenaient à leur position dominatrice, ils ne domineraient pas parce que rien ne peut être réalisé à coups d’interdictions, à coups de lois, à coups de 49.3. Regarder autour de soi, le plus loin possible, observer le débris qu’est l’homme, répertorier les immondices qui a créés et qui jonchent les sols amputés, asséchés, craquelés et moribonds, devraient suffire à faire comprendre l’erreur. L’homme est ERREUR. La corriger demande une pensée modelée, forgée et sans concession. Wagner avait raison : le crépuscule des dieux et des hommes. Et très bientôt, les ténèbres éternelles.
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