Hier, à Roland-Garros, une française
échangeait des balles de tennis avec une chinoise. Le spectacle - sur la 2 -
était commenté par deux pies racistes et outrageantes pour la Chine. Elles n’ont
cessé de bavasser avec petits cris hystériques, désignant l’une par son prénom
et l’autre par son nom quand ce n’était pas tout simplement « la chinoise ».
Les commères de caniveaux étaient en pâmoison extase devant la française
surtout quand elle envoyait ses balles dans le filet et chaque fois que son
adversaire - Wang, comme la merveilleuse Yuja - marquait un point, elle faisait
intervenir le hasard. Le public a été à la hauteur des dindes de la télé.
Sifflets et bruits de toutes sortes pour l’asiatique, hourras et acclamations intempestives
pour l’européenne. Dans ces joutes intimes, il me semble que le silence total
est la moindre des politesses.
Justine Triet a remué les
consciences. Elle a rappelé à tout le monde que la France est dirigée par un
incapable même pas capable d’inventer la démocratie et que le danger du futur n’est
pas le réchauffement climatique, mais l’arrivée et la généralisation des
dictatures devant lesquelles personne - personne - n’aura la capacité de lutter.
Seul l’humain est coupable. Il est coupable de se refuser le passage crucial
entre le stade ado et le stade adulte. Il est coupable d’être en incapacité de
comprendre que c’est Freud qu’il faut placer au centre des débats et que tant
qu’il n’aura pas poussé la porte de son cabinet pour y chercher son miroir, le
trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser, le monde poursuivra sa
chute dans le noir du fond mon puits au fond de mon jardin. Attention ! Ce
qui y grouille, n’est pas beau à voir…
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