mercredi 16 août 2023
vu à travers le tube • réalités et fictions…
On se casse vraiment la tête pour rien. On ne
peut savoir ce que sera le lendemain. Mieux, il nous est impossible de savoir
si dans les deux ou trois secondes qui suivent, nous serons encore en vie et si
nous devons être mort, je ne vois pas pourquoi on fait tant d’efforts pour
tenter de survivre. Hier, Gérard Leclerc est monté dans son avion et il est mort
alors qu’on était certain de la revoir dans les écrans télés dès la rentrée.
Hier encore, l’Olympique de Marseille avait gagné alors qu’à trois minutes de
la fin, la situation s’est retournée puis s’est envenimée. Il a perdu. On croit
être dans le présent alors qu’on ne peut être que dans le passé ou l’avenir, ce
qui fausse les règles du jeu. On apprend - de moins en moins - à lire, à écrire
et à compter alors qu’il n’est pas possible de vivre si on n’a pas d’abord
appris à construire le lien entre notre conscient et notre inconscient pour
penser et donc agir librement. On croit voir la réalité alors que l’on ne voit
que de la fiction, ce qui fait qu’on ne voit pas que toute fiction est réalité.
Nous croyons vivre sur la terre alors que nous vivons sur des plaques de béton.
On devrait aller de A à B avec nos pieds alors que l’on y va, enfermé dans des
boites de conserves. On devrait se comprendre sans parler alors qu’o ne cesse
de babiller des suites de mots qui n’ont aucun sens. On se dit grand garçon
alors qu’on ne cesse de désigner des chefs - quand ils ne se désignent pas
eux-mêmes - qui nous rabaissent à l’âge de nourrissons. On veut ceci, mais on
fait tout pour avoir cela. Et depuis le temps que l’homme est sur la terre, il
n’a toujours pas réussi à grandir pour accéder au stade d’adultes libres et
autonomes. La mythologie, qui le raconte si bien, n'est pas une fiction. Elle
relate la réalité des psychismes non aboutis et suggère les solutions
indispensables pour devenir. Freud l’a compris. C’est pourquoi pour vivre vivant, il est bien naturel de pousser la porte de son cabinet pour y chercher
notre miroir, pour le trouver, pour s’y regarder, pour s’y reconnaître et pour
le traverser. Et si peu de gens l’ont fait que je suis persuadé que la seule
aspiration de l’être est de vivre mort et enchaîné.
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