Aujourd’hui, on cesse le travail. Non
pas qu’on soit fatigué ou qu’on désire montrer notre mécontentement par une grève inopinée, mais parce que nous devons nous reclure dans notre cuisine ou
notre WC pour méditer sur cet événement cirquesque qui s’est passé il y a vingt
et un siècles, une femme vierge qui a eu un enfant, qui a trompé son Joseph avec
un ange à ailes et qui, ce jour du 15 août, est monté dans le ciel, sans ascenseur,
sans échelle, sans fusée interplanétaire, sous les yeux médusés des passants
qui allaient faire leur marché. Moi, je n’y étais pas, mais ma voisine de
palier qui ne manque jamais un spectacle vivace, m’a assuré que c’était
vraiment flippant. Tant mieux pour elle. Moi, je préfère aller au concert et à l’opéra,
écouter les symphonies de Mahler ou revoir les tristes amours de Tristan. Bref,
moi qui aime travailler, ça me casse plutôt les pieds.
Des écolos - ces grands et dangereux
malades de notre fin de civilisation - ont dégradé la statue de Ludwig van
Beethoven qui se trouve sur la place centrale de sa ville natale : Bonn. Cet
homme de génie, aurait-il un quelque rapport avec le réchauffement climatique ?
Aurait-il proféré quelques injures à l’encontre de ces tarés ? Aurait-il composé
une œuvre relatant leur psychisme fracassé ? Non ! C’est que ces
dangereux criminels ne s’attaquent qu’aux faibles. Comment une statue pourrait-elle
mettre son pied dans leur cul ?
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