mardi 14 novembre 2023

vu à travers le tube • voir ce qui n’est pas vu…

Les mots ont un sens. Ils désignent la chose et lui donnent vie. Ce sur quoi on ne met pas de mots n’existe pas. En cette fin de monde, la guerre des mots s’ajoute aux guerres éternelles des psychopathes, guerres qui n’existeraient pas si les pensées n’étaient pas fracturées par le déni et le mensonge. Les flots de paroles décident de la marche du monde et comme il n’y a rien derrière les mots, les marcheurs s’égarent et se fourvoient. Croire que ou affirmer que n’est que l’addition de deux mots qui n’engage en rien et ne résout rien. Depuis toujours, l’homme ère sur son chemin sans jamais trouver son port d’attache parce qu’il ne sait pas. C’est pour combler son ennui éternel qu’il va voir l’autre qui n’est que lui. J’ai entendu des marmites et des chaudrons de commentaires sur la marche de dimanche. Pas un n’a dit ce qui était : une armée de statuettes mécaniques qui a marché, marché, marché encore, parce qu’on lui a dit que c’était bien. Et pendant ce temps, ce même régiment ne sait pas qu’il vient d’y avoir un nouveau 49.3, que les enfants n’apprennent rien à l’école, que les français n’ont pas de médecins et que les vieux sont relégués dans des prisons pour y mourir dans l’indignité.   

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