Le jeudi 21 décembre 2017, j’écrivais : « Le monde – ce qu’on observe sur la terre – n’a rien – rien – de beau et d’attirant. Les arbres, les petits oiseaux, les petits monstres pondus par la femme, sont des arbres qui cachent la forêt où se terrent les forces inconscientes de l’humanité. Qui pourrait oublier : « Fire walk with me ! » (Feu marche avec moi ), qui est l’image du parcours des hommes de toutes conditions. Nous naissons inconscients, angoissés, incultes, trouillards, égoïstes… sans miroir, handicapé à 100%. La femme pondeuse peut, elle seule, y remédier alors que jamais personne n’a su – ou n’a voulu – le lui dire. Il ne sert à rien de donner le sein au rejeton si elle ne lui donne pas simultanément le regard, miroir où il pourra voir son regard et entrer dans la compréhension. Il ne sert à rien de lui dire si les mots ne pénètrent pas ses maux avec lesquels il est sorti de la chambre rouge où il croyait reposer éternellement et sans la moindre pensée. Il faut lui montrer la porte où le feu fond la glace et découvre le lien qu’il devra consolider pour espérer vivre en harmonie avec lui. Les autres ne sont pas. Ils ne peuvent être, sauf si le reflet de son regard fait l’unanimité avec lui et si les deux forces unies entrent en capacité d’affrontements positifs. Les lois – si lois il doit y avoir - ne peuvent être qu’à l’image du croisement des regards. Sans cela, toute construction sera irrémédiablement massacrée par le vent qui prend naissance dans la forêt, élément naturel, impitoyable et imprévisible qui régit toutes les vies. Nous sommes loin du compte puisque nous ne sommes pas encore partis et ce ne sont pas les Héros et les Rois qui vont siffler le départ de la vie ! »
Peut-être qu’aujourd’hui j’écrirais différemment, mais je ne crois pas que j’en changerais l’esprit. Rien n’a changé depuis cinq ans. Bien au contraire puisque le gouffre de la fêlure s’est encore accentué. Décidément ce monde est une belle erreur.
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