mercredi 21 février 2024

le puits au fond du jardin • tunnel...



 

 

L’actualité de ce matin est la même que celle d’hier et en pire. Et c’est ainsi chaque matin. Les injonctions terrifiantes des pouvoirs et l’aveuglement des sujets laissent au monde un immense tableau de déjections pétrifiantes qui se meuvent dans les ténèbres qui couvrent l’univers. Comprendre les leçons de Molière ou de Shakespeare, comprendre la vérité criante – hurlante – du final de Twin Peaks, comprendre le lien établi entre soi et soi dans le long cheminement de l’Art de la Fugue dont Jean Sébastien Bach a patiemment fixé les notes, sur et entre les lignes de ses portées. Comprendre, est-ce trop demander ? Apprendre à faire, parce qu’il est impossible de faire sans apprendre, est-ce une telle torture que tout est prétexte pour y échapper ? Vivre hors de la machine à broyer est-il un manquement aux lois scélérates des hommes ? En vain, je cherche un homme et je ne trouve que des enfants, des enfants incapables de franchir le pas, un monde d’enfants gouverné par des enfants, un monde qui torture et qui tue. Et tout cela parce que, avant Poutine, avant Kim Jong-un, avant Macron, c’est l’ignorance qu’il faut éradiquer et pour cela couper toutes les langues qui ne savent qu’éjaculer leur venin. Le noir du fond de mon puits au fond de mon jardin est plein. Les cris de ceux qui y sont tombés transpercent la nuit. Il suffirait de si peu ! Analyser le psychisme fracassé de l’homme, en réunir les morceaux restants et passablement vivants, et tout recommencer en prenant bien soin au lien qui relie son conscient à son inconscient. Et si les religions sont bannies à tout jamais, peut-être restera-t-il une lueur, toute petite, au bout de l’interminable tunnel. Pour le savoir, il suffit d’essayer.

 


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