Le héros du jour est une flamme qui fascine par la vision tronquée de l’homme qui n’astique pas son psychisme comme il lave le bout de son nez. Flamme, symbole d’un rassemblement qui aura mobilisé des milliers de policiers alors qu’ils ont autre chose à faire avec tous les crimes à l’Opinel et les femmes qui ne cessent d’être battues, qui aura multiplié les interdits de toutes sortes, qui aura ressuscité le code barre de la soumission, qui aura ravivé la confrontation des corps redessinés par les muscles en gonflettes, qui aura révélé les héros de pacotilles, les Mbappé des illusions perdues dont la valeur n’égale que la stupidité de leurs attributs. Je préfère Wang qui sublime la pensée, Bach qui fixe les fondamentales, Freud qui montre la voie fracturée de nos comportements, Molière qui dissèque la société, Lynch qui conte les dualités, ma voisine de palier, gardienne du bon sens. Il y aura eu ceux qui auront joué sur l’Olympe des dieux disparus, ceux qui les auront ovationnés et ceux qui s’en seront mis plein les poches, pendant que les autres continueront leur petit bonhomme de chemin, chemin qui croise les horreurs de la vie coutumière, les déchéances des personnes, les ignorances flagrantes de la société tout entière. Je ne comprends pas. Ce monde n’est pas le mien. Par chance, le crépuscule me sourit tous les matins. Wagner avait bien raison : le crépuscule des dieux et des hommes !
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