vu à travers le tube • la médaille et son revers…

Ce n’est que le prélude et le monde est déjà saoulé. La « cérémonie » - les fastes de l’Empereur – n’a pas encore coulée dans la Seine que déjà les commentateurs des rondeurs des ballons hurlent dans nos oreilles parce qu’un bonhomme ou une bonne femme a réussi – quel prodige – a faire pénétrer le pénis dans le vagin. Et cela va être ainsi pendant des jours interminables. Et les médias de se gloser des valeurs miraculeuses – et beaucoup plus – du sport. Même l’enfant au psychisme inabouti qui sert de roi à la France a dit que grâce aux jeux du cirque, tous les petits français auraient envie de devenir clown. Nous allons avoir des milliards de Zavatta en herbe et pas une seule oreille pour apprécier le mouvement lent du troisième quatuor à cordes de Schubert. Quant aux valeurs, tout a bien commencé, tel ce match de foot interrompu deux heures – à trois minutes de la fin – parce que des jeunes voyous aux parents absents sont descendus sur le terrain pour boxer les joueurs, sous le nez des services d’ordres plus nombreux que le public. Terrible le truc ! Terrible le machin ! Et les indigènes ne sont pas en prison. Même pas une petite tapette sur les fesses. Les jeux du cirque n’ont aucune valeur. Ils sont violents et entretiennent les égos. Lorsque toute cette merde aura pris fin, il faudra payer l’addition et l’enfant sortira des jupes de sa maman pour dire à l’univers tout entier, combien ses caprices pervers auront été appréciés, ce qui ne fera qu'un déni de plus. Et pendant ce temps, la moitié de la France ne mange pas à sa faim et ne peut pas se soigner. Toute médaille à son revers. Et celui-là va faire trembler le monde entier.