mardi 20 août 2024

le puits au fond du jardin • le héros de pacotille…

 



 

Quand on n’a rien à dire, il vaut mieux se taire et quand on n’a rien à écrire, il vaut mieux débrancher l’ordi et regarder par la fenêtre le monde des agités qui courent après eux-mêmes comme le lapin qui se mord la queue faute de pouvoir atteindre ses grandes oreilles. Ce matin, je suis vide, vide comme les pensées qui ont perdu leurs héros, leurs béquilles, et qui s’affaissent jusqu’à en mourir, leurs ventres restant désespérément vide. Ce que je croyais être un acteur, bon parfois, moins bon d’autres fois, mauvais quelques fois, était un héros que les foules des mondes de la terre suivaient, honoraient et chantaient sa gloire en se prosternant à ses pieds, depuis 88 ans. Je fus très surpris lorsque je connus ce fait, parce que, des acteurs, j’en ai connu des tas dans les écrans des cinés. Chaplin ou Philipe par exemple. Mais aussi Marais, Dewaere ou Dussolier qui n’est pas encore mort ou moment où j’écris ce puits. Ils avaient du talent, un vrai. Ils n’ont pas été enterrés dans leur potager entre les choux et les carottes et en mourant, ils ont foutu la paix à leurs chiens. Que signifie ce besoin irrésistible de se fabriquer des héros ? Moi, j’ai les miens. Je ne les ai pas fabriqués. Ils sont. Freud, Molière, Furtwängler, Wagner, Hitchcock, Lynch, et quelques autres… ça me va et ça me suffit. Inutile de rajouter les illusions des illusions !          

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