C’est la zizanie en Ukraine. Le peuple se révolte contre son clown. C’est la zizanie au sein du gouvernement français. Rotailleau prédit la mort de la macronie dont les toutous soumis s’étranglent de colère. Quand l’enfant aura été chassé, les toutous tourneront sur eux-mêmes en reniflant les vapeurs perdues de leurs illusions, puis s’éteindront dans les buissons pour passer aux oubliettes. Je ne suis pas sûr que ces dix ans de mensonges terrifiants réveillent le peuple dont la vocation est de toujours suivre le plus brillant, le plus voyant, le plus caressant, le plus étonnant, le plus charmant, celui dont le masque est le plus attirant. Et pourtant, il devrait savoir, que derrière le masque se cache toujours l’autre versant. L’inconvénient est qu’en politique, on ne trouve que des enfants qui passent leur vie à jouer avec des poupées Barbie, des poupons sans pénis, des soldats de plomb à cheval ou en missile, des miniatures à (télé)commander, des trains nains qui tournent en rond, des masques de Zorro et leur épée hors du fourreau. Leur ignorance ne leur permet pas de voir qu’ils sont petits et si petits, que la marche vers le monde des adultes est si haute qu’elle leur est inaccessible. Regarder n’est pas voir. Ceux qui voient se trouvent face à un monde politique pitoyable, fait de petits cons qui bombent le torse et montre le muscle, alors qu’ils sont plats comme la planche vermoulue qui ferme le poulailler derrière ma maison. Changer le monde, c’est changer les esprits. Jamais la politique n’y parviendra. Ce n’est pas grave puisqu’il a passé la lisière de l’agonie. Mais, tout de même, si les consciences des conscients avaient poussé la porte du cabinet de Freud pour y chercher leur miroir, pour le trouver, pour s’y regarder, pour s’y reconnaître et pour le traverser, le soleil aurait, à son lever, saupoudré ses rayons sur les champs des rouges coquelicots tapissant la surface de la terre.
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