Et ça recommence ! Et ça se reproduit, comme le dirait l’image surgissante dans l’écran blanc, du « géant, homme du feu », à l’Agent spécial du FBI, Dale Cooper. La grippe, la bronchiolite et les pets des vaches se sont installés dans une partie de la Savoie et les savants pitoyables insachants du pourvoir ont décrété la remise des masques avant le confinement, alors que la population de moins de 68 ans, réquisitionnée, avait déjà remis l’uniforme et les galoches pour partir sur les routes de l’Europe, la baïonnette érigée hors de la braguette pour pénétrer joyeusement Moscou et son tsar qui suit sur sa télé le film des militaires français en guenilles qui s’approchent du Bolchoï où se divertit le peuple sur les rives du lac des cygnes, ce qui le fait encore plus rire que les aventures hilarantes de Laurel et Hardy. Quelle rigolade ! Quelle poilade dirait ma grand-mère Florine qui est morte dans son étable, entourée de sa chèvre et de sa vache normande, dans la paille et bien au chaud, dans des temps forts anciens. Elle ne parlait pas beaucoup. Elle regardait et me regardait. Son regard était un livre ouvert, d’autant qu’il était noir, comme l’est le fond du puits qu’elle a construit de ses propres mains, au fond de mon jardin qui était le sien. Son silence racontait toutes les histoires qu’elle a vécues et qu’elle aurait voulu m’épargner. Peut-être ne s’avait-elle pas que la vie est un éternel recommencement qui a oublié le précédent. Elle avait vu le massacre des vaches, les psychopathes en liberté, les mensonges officialisés, les vagins déconstruits en pénis, VoulzySouchon érigé en génie, Molière et Shakespeare cloués sur la croix de l’enfant de l’ange et de la vierge, Laura qui vit morte mais vivante. C’est peut-être elle, ma grand-mère Florine, qui aurait dû être portée à l’Élysée. Elle n’aurait pas voulu. Elle a toujours préféré rester assise dans son fauteuil en osier et regarder jouer ses petits-enfants.

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