Georgette
Leblanc, soprano,"Thaïs", L'amour est une vertu rare ,
Columbia A 1153
Georgette
Leblanc, "Bois Espais" Lully
Jules
Massenet accompanies Georgette Leblanc in an extract from his opera
‘Sapho’. Recorded on wax cylinder in 1903, unpublished. As well
as singing many of Massenet’s works,
Donc,
selon certain, on serait adulte à 16 ans, âge où on est en pleine
confusion des
comportements et des sentiments, âge où la certitude incertaine
guide nos pensées et nos actes, âge où on projette plutôt
que vivre parce que tout est sables mouvants. Il est vrai qu’à 40,
50, 60 ou même 70 ans, rien n’est vraiment changé pour
l’immensité de l’immense majorité. Être adulte, c’est avoir
conscience de son inconscient et être conscient des différences.
Certains, une petite minorité, sont en capacité. Pour les autres,
jusqu’à la fin, ils auront cru vivre alors qu’ils n’auront été
que morts-vivants. C’est pourquoi voter à 16 ans n’est pas
compatible avec le principe qui veut que l’électeur décide en
pleine conscience de ses idées – ce qui en fait est rare pour ne
pas dire inexistant -. Voilà bien – et une fois encore – le
genre de proposition électoraliste qui est mise sur la table pour
amuser la galerie et détourner des véritables problèmes.
Comment
est-ce possible qu’entre la pub dentifrice et la pub épluche
pommes de terre, on doive subir une pub pour inciter à financer les
larbins-godillots de l’inexistence du Dieu des cathos –
inexistence valable pour les Dieux des autres larbins-godillots de
l’inexistence .
Cette porte ouverte sur l’absurde et l’esclavagisme renforcés des
pensées confirme bien les paroles de celui qui a dit : « Le
XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas ! » J’espère
que ce siècle où les dictateurs se réveillent et ou les sectes
reprennent le dessus va cesser ses ignominies. J’appelle de tous
mes vœux un réel tsunami ou cinq ou six mégabombes atomiques pour
faire éclater cette sombre planète et pulvériser
cet être indigne d’être, nommé Homme.
La
télé est allumée. Georgette
interpelle l’enfant,
le sermonne et le secoue. Un
insecte remonte le long de sa
jambe. Elle
voudrait
le chasser mais il est si beau rouge
carmin tacheté de bleu. Elle
semble
avoir entendu le mot « chapeau ».
La
question est de savoir pourquoi les femmes et hommes politiques
s’autodétruisent régulièrement et abondamment en
toutes circonstances et surtout à l’approche des élections.
Comment peuvent-ils ne pas ressentir leur ridicule dans le discours
et l’apparence maladroite qui cachent toujours leurs mensonges
grossiers. Dans ce qu’ils appellent une République et aussi une
Démocratie, deux noms pas encore inventés, ils nagent comme des
manchots pieds-bots qui
réalisent leur fantasme : être pourvu de bras et de jambes, et
d’ailes s’ils le pouvaient – beaucoup sont persuadés qu’ils
en ont deux ou trois dans le dos -. Pourquoi Zemmour – contre qui
je n’ai rien de particulier – déambulait-il ce matin dans les
rues de Drancy ? Croit-il qu’il a persuadé ? Pour cela
il aurait dû dire que l’unique problème de la France n’est pas
l’Islam – même s’il en est un sacré - mais l’élection d’un
Roi qui devrait être dans les oubliettes depuis 1789. Bof… Zemmour
ne sera pas Roi, ni les autres. Le siège royal est réservé à
Macron 2, le monarque qui aura le plus saccagé et humilié la France
après Napoléon.
Les
promesses pleuvent. Une pluie de promesse comme une pluie d’été
sans lendemain, dans le désert de sables brûlants et de cailloux
coupants. Ils y vont tous de leurs feux d’artifices éphémères.
Si vous les élisez – pas moi, je ne vote pas pour tous ces enculés
-, ils vont s’étouffer d’éclats de rires en pensant à leur
magnifique réussite qui consiste à dire n’importe quoi pour avoir
le pouvoir sur tous les naïfs qui les croient. Avoir envi de pouvoir
c’est de la perversité. Donner un pouvoir à quiconque relève de
la même perversité à laquelle s’ajoute une forte dose de
masochisme. Et puis, à quoi bon promettre puisque c’est Macron 2 qui
succédera sans problème à Macron 1 qui vous a trompé. Et puisque
vous ne voulez pas inventer la démocratie et ouvrir la porte du
cabinet de Freud pour comprendre le psychisme de l’homme, restez
dans votre état mortuaire et cessez de geindre. Vous ne faites pas
pitié.
Si Hidalgo est élu Reine de France, elle abaissera l’âge du droit de vote
à 16 ans. Si voter était un acte démocratique, utile et sérieux - en Monarchie totalitaire,
spécificité de la Ve Monarchie appelée Ve République, voter ne sert strictement
à rien -, pour ma part, je réserverais le vote exclusivement aux femmes et hommes
ayant atteint et franchit l’âge adulte. À part celles et ceux qui ont poussé la
porte de Freud pour y chercher leur miroir, le trouver, s’y regarder, s’y
reconnaître et le traverser, et/ou « éventuellement » à part ceux qui ont eu la
chance d’observer consciemment la société pendant au moins 70 ans et d’être
capable d’en tirer des conclusions suffisamment élaborées pour changer en bien
la face du monde, je ne vois personne autour de moi, ni au-delà, en capacité de
désigner objectivement une personne capable de représenter l’humain dont la
complexité dépasse même les cerveaux les plus élaborés. Avant de parler,
Hidalgo aurait dû y penser. Mais voilà ! Comme tous ceux qui ne vivent que
par le pouvoir, son cerveau est vide et sa pensée n’a jamais pris forme. Être
femme, c’est comme être homme. Cela demande de longues années d’études pour
activer sa conscience.
Edmée dit j'ai
froid quand son corps est brûlant, tête en bas sans voir le soleil levant, dans
sa robe à fleurs enserrant son corps moulé par le printemps.
La violoniste Vilde
Frang joue, avec l'Orchestre philharmonique de Radio France placé sous la
direction de Mikko Franck, le Concerto pour violon et orchestre n°1 d'Igor
Stravinsky.
Ce splendide Falstaff
lyonnais m’a occulté l’actualité du monde des morts-vivants. J’y reviens, hélas !
Je lis qu’Hidalgo veut enfin décollée, elle qui a fracassé ses deux ailes dans
sa chute et qui n’a pas les moyens de réparer. Je note l’incroyable
discrimination dans la distribution des chèques-essence pour le ventre des autos
mobiles alors que depuis des millénaires rien n’a jamais été distribué pour le
ventre des humains qui peinent à le remplir. Je vois que Zemmour serait au
second tour des royalelles. Je persiste : c’est dégeulasse de prétendre devenir
Roi comme c’est dégueulasse de voter pour désigner un Roi. Aussi, que Zemmour
soit au deuxième tour ou pas, je m’en fiche, d’autant que PERSONNE ne peut
faire face à la perversité de Macron 1 futur Macron 2. Je découvre que l’écolo(tra)gique
Janot, candidat à la royalelle n’a pas l’intention de remplacer la flèche de Votre-Dame
par un éolienne. Dommage, cela aurait donné un peu de vie à la Dame morte il y
a si longtemps. Et voilà qu’il est possible de se faire greffer un rein de
cochon. Quand on en sera à transplanter un cerveau du même animal sur un
humain, l’homme deviendra peut-être enfin Homme. Qui sait ?
Nanette descend sur les yeux qui se ferment et remuent
un peu d’un frottement qui ne dit rien et retourne sur lui-même. Son corps
déborde du lit, épaule, genou, pieds, hanches, cul, bras, coudes, cuisses, mollets,
poils, rupture en débordement et substance qui se trahit.
Giovanni Martinelli - Vesti la giubba -
Pagliacci (Leoncavallo)
Giovanni Martinelli - Il Trovatore - Ah si ben
mio - Victor 74439 enregistré le 16 avril 1915
Super rare recording of
Giovanni Martinelli singing "Ti ringrazia Sonora; Ch'ella mi creda"
from Puccini's La Fanciulla del West. This recording dates from 1950, when the
great tenor was 65 years old.
The 26 year old
Martinelli sings "Che gelida manina" from Puccini's La Bohème. This
was recorded at the London studios of Edison Records in April of 1912.
Et c’est bien à
cette farce de la vie que l’opéra de Lyon s’est consacré en proposant FALSTAFF,
le chef-d’œuvre et testament de VERDI, dans une interprétation musicale et une
mise en scène d’une vérité criante que Verdi aurait sans doute cautionnées sans
aucune réserve. Sortant d’un monde menotté et tari par la brutalité, le meurtre,
la dictature de la pensée, la disparition de l’adulte, le rejet de la culture,
le mépris de Freud, je suis entré, hier soir, à l’opéra de Lyon, dans le monde
de la vérité, de l’espoir et de la sincérité et de l’émotion. Si le génie de la
partition en revient à l’immense Verdi, la sublime beauté de la représentation,
toute en alternance de rires et de frissons, en revient d’abord à la
pertinence, l’attention, l’intelligence de ce merveilleux jeune chef qu’est
Daniele Rustioni - les musiciens ne s’y trompent pas en refusant de se lever
pour laisser intégralement les applaudissements et hourras à leur chef -, et à
l’inventivité, à l’analyse pertinente et à la superbe structure visuelle
élaborée du magnifique metteur en scène Barrie Kosky. Un spectacle total d’une beauté rare.
Après avoir lu
quelques critiques émanant d’éminences grises noirâtres, dont celle de l’hilarant
psychopathe ForumOpéra qui continue d’exister je me demande comment, j’ai
failli renoncer. J’avais oublié qu’il ne faut JAMAIS tenir compte des mots sans
lien des critiques de tous poils, ces gens-là n’étant que la frustration d’une
vie ratée. J’ai persisté et je ne le regrette pas. La dernière fois que j’ai
ressenti la même émotion, le même bonheur à Lyon, c’était pour le Tristan
dirigé par Kirill Petrenko, nouveau chef de l’Orchestre Philharmonique de
Berlin et l’autre Tristan dans la fabuleuse mise en scène d’Henri Müller à
Bayreuth de 1993 à 1997. Dans ce Falstaff lyonnais, c’était avant tout le récit
de cette farce en continuité, sans relâchement, égal de bout en bout, presque
la farce de la farce. Si Stéphane Degout a été un majestueux Ford, Christopher
Purves a été un magnifique Falstaff en gestes et en voix, Giula Zemenzaro, une
touchante Nanetta et tant pis si Daniela Barcellona a été une Mrs Quickly un
peu trop sage. Le spectacle est resté à la hauteur des grands moments pour
lequel le public - salle comble - a ovationné, applaudi et plébiscité tous les
artistes de longues minutes - une dizaine peut-être - sans pouvoir se résoudre
à quitter la salle. Une fois encore, l’opéra de Lyon a démontré sa puissance
basée sur le choix et la qualité. Moi qui connais la maison depuis plus de
cinquante ans - j’y ai été musicien - je suis fier de lui avoir appartenu et de
pouvoir y aller encore régulièrement.
1789 n’aurait
donc servi à rien ? Faudrait-il, une fois encore, trancher la tête du Roi
pour que plus jamais un seul être puisse se prétendre Roi et empêcher l’invention
de la Démocratie ? Toutes nos libertés acquises au fil des siècles
seraient-elles remises en question ? La cécité et la surdité seraient-elles
devenues les infirmités premières du peuple de France ? Personne ne voit
donc dans quel gouffre nous sommes en train de tomber ? Je dois
probablement me tromper et Verdi avait sûrement raison : « La vie n’est
qu’une farce ! » (Falstaff, tombée du rideau)
mercredi 20 octobre 2021
A son murmure, Jeannette, revenant
sans cesse là où elle n'était jamais allée, s'est trouvée raturée, la langue
aveuglée par le nu du dénudé de la langue par la mer aveuglé.