Reste, incruste, loge, continue ta suffisance de chaussures vernies sans raison, car tu ne réponds plus. Parlerai-je ?
Reste, incruste, loge, continue ta suffisance de chaussures vernies sans raison, car tu ne réponds plus. Parlerai-je ?
Les guerres sont de partout. Déclarées ou sournoises, elles engrossent les petits malins et ravissent l’économie souterraine. Le monde des voyous triomphe sous le regard débranché des naïfs à qui on a asséné les pitoyables mensonges du vivre ensemble ou du aimez-vous les uns les autres. L’homme non abouti est de partout, lui aussi. Son comportement est terrifiant. Il détourne la tête dès que cela dérange son petit confort de midinette. Il parle sans interruption alors qu’il n’a rien à dire. Il prône ce qu’il ne fait jamais. Il veut la mort des assassins faute de ne pas avoir le courage d’être assassin lui-même. Il invente l’insensé et l’inutile pour meubler le trou béant de son existence et pour ne pas voir la chute libre de son psychisme fracassé. Il vit mort dans des cages à lapin, régis par des gamins voyous et perdus de 12 ans, ou, dans les décors surchargés des films de Visconti. Il n’a pas de mesure. Il ignore son point de chute parce que sa chute ne cesse jamais. Il fuit les miroirs, le sien en particulier. Il a trop peur de voir son visage défiguré. En naissant, il a choisi la mort, parce que la femme coupable l’a éjecté violemment de son ventre, sa maison, celle où il ne cesse de vouloir retourner. Et je ne développerai pas ce qu’il pense de Freud. Il a choisi de le rejeter, tellement il a peur de vivre vivant.
J’ai vécu au centre de mon prénom, un tiret change tout, un lien de la contiguïté à la continuité de la relativité à la place de la gravitation infra minuscule, ce trois fois rien.
Depuis samedi – aujourd’hui, on est mardi – les chaines d’informations continues sont branchés 24h/24 sur le tueur au couteau et au marteau, mélangeant sans honte les tous du désastre du psychisme humain. Si cet homme déterminé – j’ai bien dit « homme » - a tué avec son couteau et son marteau au nom, une fois encore, d'Allah, c’est qu’il est un taré dangereux et de grande envergure avant d’être un illuminé par une idéologie de fosse à purin. Jamais les médias n’ont autant écrit et prononcé le mot psychiatre sans savoir de quoi il s’agit. Et quand Gérard Miller, un psy qui n’est pas psy – peut-on être psy lorsque que l’on a passé des années à faire le pitre à la télé en compagnie du puéril Ruquier ? – débite ses âneries d’une gauche dépassée, on ne peut que rire ou se flinguer. L’État de droit empêche la seule conclusion honnête et juste. Le psychopathe n’a pas à être jugé. Son cas est sans issue. Il doit immédiatement être mis hors d’état de nuire en étant jeté au milieu de l’océan pour nourrir les requins. Cette méthode – très efficace – devrait être employé plus souvent, pour la tranquillité de tous et par économie. Et pourtant, je reste persuadé que si les enfants avaient des parents, si l’école enseignait, si la littérature, la musique – l’authentique -, la peinture, le théâtre, l’opéra, étaient les matières prioritaires, si, dès le plus jeune âge, Freud entrait dans nos vies pour mettre de l’ordre dans notre psychisme, les tueurs aux couteaux et aux marteaux, seraient des denrées si rares que personne ne songerait qu’ils pourraient exister, sauf dans la belle histoire d’Eve et Villanelle. Les coupables ne sont jamais coupables. Seule la femme qui les a éjectés de son ventre porte la culpabilité. Désolé ! La seule erreur dans ce monde, c’est l'invention de l’homme, une chose ignorante, stupide et dévastatrice. Rien d’autre…
PS : ma dernière grippe remonte à une soixantaine d’années. Ce jour-là, à midi, j’ai pris une boite d’aspirine et bu trois bouteilles de Beaujolais nouveau. J’étais à mon travail le lendemain matin, en superforme
Ce qui me plait dans ce que j’écris tous les matins, c’est que ce n’est pas lu et que ça ne sert à rien. Rédiger mon tube ou mon puits avant d’aller chez mon Leclerc prendre mon café, non sans avoir salué ma voisine de palier, c’est mon bain de jouvence, c’est mon plaisir solitaire. Et je ne cesse de m’en féliciter. Je vais mourir très bientôt et mon éditrice m’a promis qu’elle réunirait mes milliers de tubes et de puits pour en faire un livre somptueux avec des gravures de Modigliani et un CD, en prime, de la sublime mort d’Isolde, la femme qui haïssait Tristan.
Pour la première fois depuis des lustres, le président de la République italienne et la présidente du Conseil bouderont l’ouverture officielle de la saison de la Scala de Milan parce que Netrebko – une soprano russe – chantera Elisabeth de Valois dans la version tronquée de Don Carlo – un clone raté de Don Carlos – du grand, de l’immense Giuseppe Verdi. La présence de la dame en question, une amie de Poutine à qui elle doit tout, sauf la voix, leur interdit de parader dans la loge des monarques. Je me demande ce qu’en aurait pensé Verdi, cet illustre compositeur et aussi un homme politique qui était féru de liberté.
En savoir plus…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Camille_Maurane
Autres anniversaires du 29 novembre…