L’Italie et l’Argentine en plein essor. La France grouille dans les cimetières des ignorants pédants. Qui va mettre fin au cirque terrifiant des gens de l’hémicycle ? Un et une présidents de séance terrifiants d’incapacité dont les comportements sont dictés par le fonctionnaire de derrière qui connait le métier et qui aurait pu avantageusement présider. Des acteurs figurants improvisateurs qui miment maladroitement et presque toujours honteusement les acteurs qui ont servi magistralement Molière et Shakespeare, sans jamais parvenir à jouer la même pièce de théâtre. Hier, Cyrano invectivait Iphigénie et Desdémone pulvérisait Rodrigue. Personne n’est sur le même fil et la réplique est impossible. Et pourtant, ces puants manipulateurs manient les millions et les milliards à leur aise et infligent à ceux qui ont eu le malheur de naître sur ce territoire broussailleux, marécageux et piège à cons, les pires des souffrances en leur volant brutalement les deux ou trois écus qu’ils cachaient sous leur matelas depuis plusieurs générations. Ici, dans la salle mythique, le vote est aussi farfelu qu’à l’extérieur. Soit, on lève les mains et le président compte les oui et les non à la louche en deux secondes et une demie, soit, il prononce « le scrutin est ouvert, le scrutin est fermé » dans un même souffle, alors que les votants sont encore à la buvette. C’est en ces pitoyables mains que le sort de votre vie se joue. Et vous, vous encombrez les autoroutes et les trains qui ne circulent pas, pour vous casser des jambes et des bras sur des planches que vous êtes incapables de maitriser alors que Macron et ses bandes et ses oppositions préparent votre bucher. Et pour cette infamie vous dépensez l’argent que vous n’avez pas. Ils sont fous ceux du dessus, mais vous aussi. Moi, trop âgé pour glisser sur des planches ou pour m’incruster dans des wagons à bestiaux, j’attends la mort, bien au chaud, le cul vissé dans mon canapé et je reregarde et réécoute, Fiordiligi, Dorabella, Despina, Guglielmo, Ferrando, Don Alfonso, chanter une merveille de Mozart sous la direction du vieux maitre Zubin Mehta, cloué sur sa chaise, de son corps ne restant plus que ses bras. C’était une autre époque. La mienne. Je n’arrive pas à mesurer l’immensité grandiose de la chance qui m'a été donnée.














