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| Alfred Hitchcock, Psychose (1960) |
Là-bas, de l’autre côté de l’Atlantique, ils sont tout aussi tarés. Des
milliers selon, des millions selon d’autres, sont dans la rue pour contester la
dictature de leur roi que la France aimerait tant récupérer. Ils ont la chance
d’avoir pour maitre un homme avec des couilles, contrairement au Français qui
ont un truc mal embouché, inabouti et sans sexe qui caresse les corps et porte
à son bras une vieille verrue toute ridée. De quoi se plaignent-ils les cowboys
fanés issus des représentations sur écrans géants des images de John Ford ?
Connaissent-ils le pays où l’on y trouve une Démocratie ? Tous les peuples
sont soumis à ceux qu’ils ont élus où à ceux qui prennent le pouvoir pour
satisfaire leurs pulsions morbides et leurs désirs incestueux. La Démocratie n’a
jamais existé et n’existera jamais, l’homme ayant le besoin viscéral d’un chef suprême
dictatorial afin de se laisser guider. Regarder l’homme des cavernes. Il avait
tellement peur du tonnerre et des éclairs qu’il s’est inventé des dieux
autoritaires qui faisaient d’eux tout ce qu’ils voulaient. C’est ainsi que
Wotan, le dieu des dieux, a provoqué la chute des siens et la chute des hommes
dans son sublime « Ring ». Depuis Adam, sa pomme et son Eve, aucune société
n’a fonctionné, parce que l’homme individu solitaire, ne fonctionne pas, lui
non plus. Pour accéder à la liberté qu’exige la Démocratie, il faut que l’homme
entretienne son psychisme comme il entretient son automobile. Il doit aller
régulièrement au garage pour améliorer son fonctionnement. Et pour lui, ce n’est
ni chez Citroën ou chez Peugeot, mais chez Freud, dans son cabinet, pour y chercher
son miroir, pour le trouver, pour s’y regarder, pour s’y reconnaître et pour le
traverser. S’il ne le fait pas, il finira en vieux tas de ferrailles à la casse
et sera compressé comme une boite à sardine pour finir en statue de métal dans
un musée californien. Au lieu de tourner le regard et de fustiger ceux qu’il met au pouvoir, l’homme ne ferait-il pas mieux de se regarder dans son
miroir et de chercher ce qui ne va pas ?
Hier soir, sur TCM Cinéma, « Psychose » d’Alfred Hitchcock. Le
maitre de la psychanalyse freudienne a encore donné un cours magistral. Après
lui, il ne reste que David Lynch (Blue Velvet, Mulholland Drive, Inland
Empire, Twin Peaks) et Vince
Gilligan (Breaking Bad, Better call Saul)).