C’est gros comme une montagne chez Pascal Praud, mais aussi chez Eliot Deval. Leurs chroniqueurs ne peuvent ouvrir la bouche – quand ils peuvent l’ouvrir - sans être insultés. Je me demande où sont ces débats, ces échanges si chers à Cnews qui est pourtant la seule chaine qui informe des réalités, si on arrive à se faufiler dans les fissures des dictatures implacables des deux présentateurs. Les têtes de turc sont nombreuses, elles qui ne cessent pirouetter pour prendre la parole, qui consiste en trois mots et deux virgules, parce qu’immédiatement coupée par les insultes des « modérateurs », comme se nomment eux-mêmes Praud et Deval. Seule Charlotte D’Ornellas à la grâce de Praud. Il l’écoute les yeux fermés comme devant la statue de la jeune Sainte Vierge, il boit ses paroles, il lève les yeux au ciel et devant tous les cocus, déclare sans aucune gêne : « Charlotte vous êtes merveilleuse. » Fin de l’épisode. Alors vient l’éternelle question qui ne me regarde pas. Praud est le matin et le soir sur Cnews, l’après-midi sur Europe 1 pour faire trois fois par jour et chaque jour du lundi matin au vendredi matin, la même émission où l’on ressasse les mêmes sujets et pour cela est-il bénévole ou lui accorde-t-on quelques écus pour indemnités ? Ça ne me regarde pas. Vous, non plus. Mais c’est sans importance, lui, Deval et les autres seront bientôt remplacés par l’IA, contre laquelle personne ne pourra lutter. J’espère qu’avec l’IA, les IA invitées auront la parole et pourront échanger sur les sujets qui nous préoccupent, notamment celui de l’IA : si l’IA est de partout, nous, où sommes-nous ?














