Une infirmière - décédée de matin - et une secrétaire médicale du CHU de Reims ont été poignardées par une malade psychiatrique récidiviste en liberté alors qu’il aurait dû être interné à vie. L’État - le Roi de France et ses soumis complices - est responsable et coupable. Cela n’a pas été dit dans les radios et les télés. Pas le temps. Toutes les antennes de tous lieux et de tous bords ont été mobilisés en permanence, avec commentaires sidérants sur ces trois hommes qui se sont retrouvés nez à nez avec un cocaïné alcoolique qui ne roulait pas sur la bonne voie. Et comme il se trouve qu’ils étaient des policiers en service, on en a fait plus qu’on en ferait si, sous nos yeux, les martiens débarquaient sur les Champs Élysées. Et voilà qu’on les a déjà mis en tête de la liste des héros et qu’en fin de semaine, les drapeaux français, européens, mexicains, saoudiens, écossais et corses seront en berne avec discours à volonté des godillots en tous genres. Le sujet est le malade psychiatrique récidiviste en liberté. C’est le seul sujet. Une fois encore, les politiques, les journalistes et leurs hordes de chroniqueurs et commentateurs, sont passés à côté. La notion des priorités a disparu. Comment en serait-il autrement quand on apprend à l’école que c’est à l’enfant de choisir son sexe et qu’il faut abattre les vaches parce qu’elles polluent. Le dérèglement de la planète est peu de chose par rapport au dérèglement du psychisme de l’homme. L’urgence absolue est l’individu. S’il ne pousse pas - dans l’urgence la plus absolue, je me répète - la porte du cabinet de Freud pour y chercher son miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser, c’est foutu. Il est vrai que je ne vois pas pourquoi je me crève le cul à écrire tous les matins ce qui me parait être juste, parce que pour être foutu… c’est vraiment foutu !
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