vendredi 20 décembre 2024

vu à travers le tube • du théâtre au cinéma…

Tout est devenu mauvais théâtre, mauvais spectacle. Évincé de la Justice, Dupond M. se réfugie sur une scène de théâtre pour dire à son public – comment peut-on payer pour écouter cet ours mal léché ? – toutes les âneries qu’il a dites quand il était ministre. Pitoyable théâtre que ces scènes médiatiques et mélodramatiques autour de la dame qui a été violée contre son gré par une horde de coquins encouragés pas son mari et qui aura tenu le rôle principal dans tous les postes et télés, pour la joie des voyeuristes qui en ont eu pour leur argent et leurs désirs bien cachés. Dramatique, cet autre théâtre où l’enfant psychopathe est monté sur scène sous les quolibets du public terrassé par la soif et la faim et qui a tout de même eu la force de demander sa démission. Et lui, le petit enfant venu sans sa maman épousée, a pris dans ses bras, sous l’œil avisé et perverses des caméras, la dame éplorée qui a tout perdu par la faute de cet enfant, seul coupable du drame absolu. Quelques années avant, il avait vociféré devant ces mêmes gens : « Dans moins d’un an, votre ile sera débarrassée de ses bidonvilles et de ses crasses de sauvages qui viennent s’installer pour vous prendre votre identité ! » Les années ont passé et les bidonvilles ont prospéré et les crasses de sauvages se sont multipliés. Et l’enfant a osé dire qu’il n’était pas cyclone et qu’il n’y était pour rien alors qu’il y est pour tout, tout sans exception, par ses envolées lyriques qui n’ont jamais pondu de suite. Sa lâcheté est pire que les pires malheurs de la terre et les français d’une pitoyable naïveté ne l’ont toujours pas destitué. Et dans un autre théâtre parisien, le vieux Bayrou toujours aussi inconsistant a réuni les chefs de partis en évinçant la moitié de la France. Il ne lui reste plus qu’à démissionner avant que quelques gens lucides le poussent dans la rue à grands coups de pieds dans son cul qu’il ferait bien de protéger.

 

Du théâtre au cinéma, quand Arte eut la sagesse de proposer – c’était hier soir – le chef-d’œuvre absolu de Demy, mais aussi du cinéma, « Les Parapluies de Cherbourg », fusion parfait de la musique et de l’image, de la couleur et des sentiments, évocation magistrale de la souffrance de l’absence et de la subtilité des sentiments où les blancs vont se superposer, s’additionner dans une éblouissante pureté, en éclairant l’écran de la robe du mariage, de la station-service et de la neige qui tombe en hiver pour clore ce film sublime dans l’interaction de ses éléments. On est loin des riens d’aujourd’hui.  


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