Est-il possible de jeter à la vindicte populaire un être humain condamné à la peine maximum qui ne pourra revoir le soleil - s’il le revoit - qu’avec barbe blanche et pensée définitivement éclatée ? Est-il possible de dire et redire les mêmes mots sur les chaînes d’infos durant 5 à 7 heures et de repasser en boucle les interviews de la mère et de la sœur de la victime qui n’avaient rien à nous dire et que nous n’avions pas à entendre, cette affaire étant une affaire intime entre la justice et les protagonistes. Me permettrais-je de demander à la mère ce que faisait sa fille, seule et sans surveillance, à 2 heures du matin dans un mariage où lieu de beuverie ? Ce voyeurisme d’une incroyable perversité n’avait pas lieu d’être et c’est à se demander si ce n’était pas tout simplement pour excuser le non-partage des responsabilités ou culpabilités. Parents, société, copains ont fait de Lelandais ce qu’il est : un adolescent inabouti qui confond ses fantasmes avec les réalités et qui depuis son tout jeune âge aurait dû être confié à un psy. Et toutes ces ratées ont abouti à la mort d’une petite fille. La culpabilité me semble largement partagée. Nous sommes tous coupables.