Ils ne veulent pas de l’A69. Ils ont décidé de manifester. Le préfet du Tarn leur a interdit. Ils s’en fichent. Ils se passent de son avis. En France, les manifestations interdites sont toujours très prisées, beaucoup plus que les manifestations autorisées. Et comme toujours, les manifestants venus pour défendre leur cause, restent minoritaires, dépassés dès les premières secondes par les voyous qui viennent se défouler et montrer leurs muscles saillants. Cet après-midi, les racailles étaient diverses : les soutiens aux terroristes du Hamas, les amis des peules colonisés par Dagobert I ou II, les allergiques au capitalisme, les fervents de l’illégalité légitime, les hordes féroces qui veulent pendre Darmanin, les féministes craquelées, les cisgenres et les transgenres lézardés et tout un tas de monstres de foires fatigués des rétrogrades normalisés. L’enfant, qui sert de roi à la France, les a laissés s’installer. Ils sont maintenant deux ou trois milliers à bombarder la police qui ne sort toujours pas ses armes à balles qui font des trous. Si le déclin généralisé n’était pas en train de mettre une fin définitive au système, il serait judicieux de revenir à nos origines, un homme à pénis, une femme à vagin, un cheval de trait, deux bœufs pour tirer la carriole, une hutte en paille et mourir à notre âge, jeune et conscient. Depuis plus de cent mille ans, l’homme marche sur le mauvais chemin. Freud a essayé de l’en détourner. Le monde l’a jeté. Les dés aussi… sont jetés.