Raissi, le président barbu qui devait succéder au
Guide suprême, est mort en tombant du ciel. L’Iran n’a plus de successeur à son
guide, ni de président. La France n’a pas cette chance. Elle a toujours un
président, l’enfant incomplet que tout le monde connaît.
Les cheminots franciliens seront encore en grève,
demain, pour obtenir le magot dont la cote monte au fil des jours. Les JO
auront renversé la vapeur – vapeur/cheminot, vous pigez ? – en dopant
furieusement le compte en banque des pauvres et malheureux conducteurs de
trains et des encore plus pauvres et encore plus malheureux contrôleurs-délateur.
Reste à savoir ce qui se passera après les JO !
À Cannes, sur le tapis, on expose à tout-va, non
pas Renoir, Modigliani ou Picasso, mais des chairs – substance molle du corps
humain – qui bougent un bras, une jambe, qui se penchent, qui se redressent,
qui virevoltent, qui se déchaînent, qui se montrent - même quand c’est vieux et
laid -, et qui font le bonheur des photographes et pseudo-journalistes, qui
viennent ici pour se rincer l’œil. On dit aussi, que dans des catacombes
secrètes, on y projetterait des films. Fake news probablement !
C’était hier soir, sur Canal+Cinéma(s). J’ai vu
le film canadien de Mona Chokri « Simple comme Sylvain », où la prof
de philo rencontre un menuisier avec lequel elle copule à gogo en trompant son
mari. C’était (ré)jouissant, régénérant, assassin pour notre monde immonde,
frais comme la rosée du matin, généreux comme les rayons du soleil. C’était
beau comme le son du violon de Ginette Neveu sur les sommets des Açores. On
était loin de Trier, perdue et disloquée dans sa chute anatomique.