Guerres de partout. Guerres des idées, guerres des territoires, guerres des religions, guerres des opinions, guerres entre communautés, guerres sociales, guerres des générations, guerres des sexes, guerres dans les familles, guerres dans les cours de récréation, guerres de rues, guerres de bistrots. Bref, guerres des boutons avec sang mêlé. Guerres des boutons avec violences, viols, tortures, assassinats. La guerre emplit la vie de l’homme parce que l’homme n’est pas homme. Il est rare qu’il dépasse le stade de l’enfance. Toute sa vie, et pour éviter d’accéder au stade adulte, il restera obsédé par le ventre de la femme – sa propre éjection, la pénétration, la chaleur, l’insouciance, la protection – et ne souhaitera que le retour à la maison, comme Laura ou Villanelle, modèle de la transition. C’est pourquoi, à ce stade, il est temps de consulter Freud. Il est temps de pénétrer son cabinet pour y chercher son miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser. Jamais un politique ou un militaire n’a réussi à résoudre les problèmes du genre humain. Il ne peut parce qu’il participe à la descente dans le noir du trou du fond de mon puits au fond de mon jardin. L’homme est le premier destructeur de l’homme. Point de salut sans reconstruire son psychisme. « Le Clavier bien tempéré » et « L’Art de la fugue » de Jean-Sébastien Bach sont la fondamentale rejetée. Perdu dans les mouvances hors-sols, l’homme a coupé les liens avec sa propre nature. Il n’est plus qu’un pantin désarticulé sans son manipulateur, lui qui ne cesse d’être et de se manipuler. Bach et Freud. Rien d’autre !
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