Et hop ! Ni vu ni connu, la godillote Premier Ministre du
Roi a dégainé, hier soir, son seizième 49.3. Et personne ne songe à prendre les
armes. Et hop ! Le PSG est tombé. Le ballon a couru plus vite que Mbappé.
Au début des mondes, les guerres ont commencé entre les anges
et les démons. Les anges avaient des ailes, les démons des doigts crochus. Tout
de suite, il y a eu les traitres. Des anges et des démons ont copulé entre eux et se sont
multipliés. Aujourd’hui, on n’arrive plus à les discerner. Les gentils sont
méchants. Les méchants sont gentils. Les gens de droite sont à gauche. Les gens
de gauche sont à droite. Les hommes sont des femmes. Les femmes sont des hommes.
La parole s’est désolidarisée de l’acte. L’acte s’est désolidarisé de la
parole. Le mélange des genres brouille la vue, parasite le son et interdit le
discernement. Discerner, c’est faire la part des choses, en faire le tri et
bien les séparer en toute sécurité. Comprendre l’autre est un travail acharné
de toute une vie. Quand jésus a dit : « Aimez-vous les uns les autres ! »
il a fait une terrorisante boulette, car il prônait le mélange des genres, des
races, des idées, de toutes les innombrables incompatibilités. Jésus n’était qu’un
ado inabouti prisonnier de ses origines : une mère vierge et un père sans
sexe. Voir et entendre, c’est accéder au stade adulte, ce qui n’est possible qu’en
ayant la capacité de s’identifier précisément. Le travail d’identification ne
peut se faire sans l’aide d’un sachant spécialiste du psychisme. J’en arrive
donc à ma conclusion, qui ne cesse d’agacer les populations et leurs gourous. Sans
ouvrir la porte du cabinet de Freud pour y chercher son miroir, pour le
trouver, pour s’y regarder, pour s’y reconnaître et pour le traverser, l’homme
ne sera jamais homme. Toujours, il restera le petit enfant coincé sous les
jupes de sa maman et toujours, il manquera cruellement de discernement pour
mener sa vie et – souvent – celle des autres, au port d’attache qui est le
sien.