Puisque le sujet est le budget,
j’apprends que le député-rapporteur de Courson, propose que l’on cesse de subventionner
les films qui ne remplissent pas les salles. Ce qui voudrait dire que nous n’aurions
plus jamais de Godard, de Truffaut, de Chabrol, d’Eustache, du XXIe siècle mais
que de la merde avec des Blanc, des de Funès, des Gabin, des Delon, des Belmondo et des groupuscules qui
bronzent sur des skis. Déjà que les chefs-d’œuvre ne courent plus les rues, c’est
le vide trop plein, que veut nous ventre le stupide élu.
Le discernement n’est plus.
Les psychismes sont à l’arrêt. On nous dit tous les n’importe quoi et leurs
contraires et le monde avale ces inepties comme il avale son steak-frite. Que
de commentaires superflus entendus hier soir sur cette affaire de l’automobiliste
qui a écrasé un cycliste. Il faut apprendre à discerner, donc à voir les
différences. Un chroniqueur qui chroniquait la chose a dit qu’une automobile pouvait
devenir une arme, une arme dangereuse comme toutes les armes. Pourquoi n’a-t-il
pas dit la vérité : une automobile au garage est une automobile. Une automobile
sur la route, en train de rouler, est un pénis et un pénis c’est fait pour
pénétrer. Pour plus d’explications, je vous renvoie à Freud et aux milliers de
conducteurs qui, chaque jour, jouissent au volant de leur jouet sexuel. Vous
comprendrez que je trouve très normal qu’il y ait autant d’accidents, l’homme n’ayant
fait que de répondre à son instinct animal profond. Et pour changer cela, il ne
sert à rien de changer le code de la route ou de distribuer des punitions, il
suffit de pousser la porte du père de la psychanalyse pour y chercher son
miroir, pour le trouver, pour s’y regarder, pour s’y reconnaître et pour le
traverser. Avant de me répondre, essayez !