À la radio et à la télé, les conversations
de salon bien polies ou bien assassines, appelées « débats », sont
affligeantes et surréalistes. Le monde des chroniqueurs, essayistes,
commentateurs et journalistes, éventuellement, vient, tour à tour et en même
temps, mettre son grain de sel dans un discours primaire, pétri d’informations
toutes faites, convenues, hors-sujet, parce que ces pitoyables analystes ne
voient que l’image qui cache l’image, que l’arbre qui cache la forêt, que le
doigt qui montre la lune, que l’illusion qui cache le réel. Les problèmes ne
sont pas ceux que l’on désigne, ceux que l’on met sur le compte de... Les
problèmes sont en chacun de nous, bien cachés dans notre inconscient. Et comme
nous voulons toujours ignorer les vérités – fuite dramatique en avant – nous feignons
l’existence et la supériorité de notre inconscient. Ce n’est pas Mélenchien, l’enfant
Roi de France, Kim Jong-un, Panot-Rousseau, qu’il faut fustiger, mais notre
circuit qui relie notre conscient à notre inconscient que nous sommes incapables
de maîtriser. Nous sommes esclaves et ravagés par ce dernier et nous n’osons pas
nous imposer. Il nous humilie et nous subissons sans broncher. Sade aurait
aimé. Notre psychisme est resté, depuis notre avenue sur terre, à l’état
primaire, sauvage et destructeur. Et c’est sur ce point fondateur qu’il faut se
pencher. Tant que chacun d’entre nous n’aura pas poussé la porte du cabinet de
Freud pour y chercher son miroir, pour le trouver, pour s’y regarder, pour s’y
reconnaitre et pour le traverser, rien ne changera. L’homme restera cet enfant
pourri, désagréable et puant. Désolé !