mardi 25 mars 2025

le puits au fond du jardin • ça se reproduit…

 



 

Les histoires de familles sont tragiques. Elles sont cachées dans les labyrinthes où personne n’ose entrer. Les belles et grandes familles ont toujours prospéré dans la laideur et le sordide et c’est ici que naissent la maltraitance de l’enfance et le viol entre soi, derrière une façade riche en couleurs. La famille est une forteresse de dégouts. Il y eut le meurtre du petit Grégory, il y a des décennies. On ne connaitra jamais le coupable. Trop de pistes ont été brouillées. Il y a celui du petit Émile, dont le mystère aura peut-être pris fin cette nuit. Les grands-parents et deux de leurs enfants majeurs ont été placés en garde à vue des chefs d’homicide volontaire et recel de cadavre. La cellule familiale devrait être le socle de la société. Et c’est, sans doute, le cancer qui la ronge qui ronge la société qui, dans sa mutation, renvoie l’homme à son origine animale avachie sur ses quatre pattes. La femme coupable doit cesser d’éjecter de son ventre son embryon. Elle n’a ni la connaissance, ni la capacité pour montrer à l’enfant le chemin à suivre, celui qui lui permet de planter ses pieds dans la terre et d’élever sa pensée jusque dans le ciel. Apprendre à penser est une longue histoire lynchienne. L’intérêt de la vie est de savoir comment nous vivons à l’intérieur de notre rêve et d’identifier le rêveur, qui est rarement celui qui tombe sous le sens parce que le sens ne va pas toujours dans le sens que l’on croit. Plus que jamais, nous devons nous intéresser à notre condition et laisser aux enfants attardés les guerres de soldats de plombs. Depuis que nous existons, nous ne cessons de pratiquer la répétition.  Quelque soit l’acte ou la pensée, le géant ne cesse de répéter « Ça se reproduit ! Ça se reproduit ! » Et nous sommes incapables d’en tirer les conséquences.   

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