mercredi 16 juin 2021

anniversaire • la soprano américaine, helen traubel, aurait 122 ans aujourd’hui


 


 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Helen_Traubel

 



Helen Traubel, soprano - Wagner - Die Walküre - 'Du bist der Lenz' (video - 1950)

 



Helen Traubel sings "Starke Scheite schichtet mir dort" from Götterdämmrung by Richard Wagner

 

NBC Symphony Orchestra

Arturo Toscanini, Conductor

 



The soprano Helen Traubel  sings the Liebestod from Richard Wagner's opera "Tristan und Isolde".

Donald Voorhees conducts the Bell Telephone Orchestra in this broadcast from 1956.

 



Helen Traubel - Aida - Ritorna vincitor - Columbia 71958 enregistré le 15 septembre 1946

 

 

Autres anniversaires…

https://soclassiq.com/fr/anniversaires/today/

vu à travers le tube • solitude…

Cnews est en passe de devenir la première chaîne de l’info en continu… en termes d’audience évidemment. C’est la chaîne de Zemmour et aussi de Ferrari qui n’a pu « réussir », à mon sens, que par le 3e piston de la trompette ou du cornet à. C’est sans doute pourquoi, France Inter, ce matin et par la voix de son humoriste phare Vanhoenacker a encore enfoncé la chaîne qui ne donnerait la parole qu’aux amis de Le Pen. C’est mal venu de la part d’une station qui ne donne la parole qu’aux amis du Roi de France. Comme disait la grand-mère de mon frère : « Balaye devant ta porte avant de balayer devant celle de ton voisin ! »

 

Si l’inclassable génial « Twin Peaks » de David Lynch n’est qu’une longue analyse freudienne non aboutie - une analyse ne se termine jamais -, il s’agit bien d’un rêve où le rêveur se trouve à l’intérieur de son rêve et construit son parcours à sa manière, hors de toutes règles et de tous tabous, laissant en nous la vision palpable de LA liberté, cette liberté que nous sommes incapable de concevoir tellement nous avons peur, tellement nous sommes lâches. Il suffit de regarder les gens, ceux de la rue, ceux des terrasses de cafés, ceux des supermarchés, ceux des halls de gares, ceux qui vivent dans les écrans télés, pour n’y voir que mannequins de cire, poupées de chiffon, robots robotiques, objets mouvants saccadés aux têtes vides, crânes sans pensées, mécaniques reproductives béatement, stupidement. Alors que toutes les idées devraient se tourner vers l’univers, c’est vers le grain de sable qu’elles se dirigent, grain de sable copié-collé de ses confrères, balloté au gré du vent et disparaissant sans jamais avoir été identifié. S’identifier, c’est se reconnaître, puis se connaître, donc être soi, soit blanc français, soit noir congolais, soit jaune chinois, soit rouge indien. Et surtout pas les quatre à la fois. Le tout ensemble, c’est être rien. Le vivre ensemble, c’est être mort. La solitude serait-elle cette passerelle qui relie le monde d’avant au monde d’après ? Les autres, alors, serait bien ceux rencontrés dans les rêves où nous habitons et qui prennent fin au réveil : la mort.

mardi 15 juin 2021

anniversaire • le compositeur norvégien, edvard grieg, aurait 178 ans aujourd’hui


 


 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Edvard_Grieg

 



Edvard Grieg, Piano Concerto in A minor, op. 16 la mineur · a-Moll

I Allegro molto moderato 0:22

II Adagio – Attacca 10:30

III Allegro moderato molto e marcato – Quasi presto – Andante maestoso 19:00

 

Julia Fisher, piano

Matthias Pintscher, conductor

 



Grieg: Norwegische Tänze

I. Allegro marcato ∙

II. Allegretto tranquillo e grazioso ∙

III. Allegro moderato alla Marcia - Tranquillo ∙

IV. Allegro molto - Presto e con brio - Prestissimo ∙

 

hr-Sinfonieorchester (Frankfurt Radio Symphony Orchestra) ∙

Paavo Järvi, Dirigent ∙

 

Alte Oper Frankfurt, 19. April 2013 ∙

 



Edvard Grieg, Symphony in C-minor, EG 119 (1864) (Grieg's only completed symphony)

Mov.I: Allegro molto 00:00

Mov.II: Adagio espressivo 12:44

Mov.III: Intermezzo: Allegro energico 20:04

Mov.IV: Finale: Allegro molto vivace 25:10

 

Orchestra: Malmö Symphony Orchestra

Conductor: Bjarte Engeset

 

 

Autres anniversaires…

https://soclassiq.com/fr/anniversaires/today/

vu à travers le tube • le soir de tous les dangers…

Incroyable ce Roi de France et ses godillots-ministres ! Incroyable ces non-sens dus à leur incompétence et à leur ignorance. Pour les amoureux transis du ballon rond, ce soir, c’est LE match, la France contre l’Allemagne, l’Allemagne contre la France. Alors que pour les amoureux transis de la baballe, le Roi en personne leur a donné la permission de minuit, pour ceux de ce mardi soir, il n’en est pas question. Le Roi demande à sa police de fermer les yeux - Wouah ! -. Si la France gagne - elle a une chance sur deux -, je vois en avance la foule des hordes sauvages envahir les rues de Paris, de Lyon, de Marseille et même de Saint-Pierre-Les-Alouettes, après 23 heures, heure fatidique. Et je vois la police, en sueur, tenter de maitriser ces malappris, avec leurs grenades, leurs canons à eau, leurs fusils mitrailleurs, leurs missiles et autres accessoires. Ce soir, après le match de la victoire - s’il en est ainsi - ce sera le match de trop. Si le Roi avait appris, il saurait qu’il y a couvre-feu ou qu’il n’y a pas. Il ne peut y avoir les deux.   


lundi 14 juin 2021

anniversaire • le baryton français, roger bourdin, aurait 121 ans aujourd’hui


 


 

En savoir plus …

https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Bourdin_(chanteur)

 



Roger Bourdin - Véronique - Air de la lettre - 1955

 



Roger Bourdin et Ninon Vallin - Fortunio - Coiuplets du chandelier

 



The baritone recorded these two songs of Reynaldo Hahn in 1929.

I. "D'une prison" (Verlaine) 0:00

II. "L'incrédule" (Verlaine) 2:42

 



The baritone Roger Bourdin sings two arias (in French!) from Mozart's opera.

Gustave Cloëz conducts the orchestra in this Odeon recording from 1929.

I. "Finch'han dal vino" 0:00

II. "Deh vieni alla finestra" 1:52

 

 

Autres anniversaires…

https://soclassiq.com/fr/anniversaires/today/

vu à travers le tube • rien. rien, désespérément rien…

  

Israël change de chef donc de camp, de camp donc de chef. Le nouveau chef est le reflet déformé de l’ancien, l’ancien était le reflet déformé du nouveau. Donc, Israël n’a pas changé de chef. Dans tous les pays du monde, un chef est un chef. Dans tous les pays du monde, un chef a toujours été un chef et sera toujours un chef. Le chef est celui qui commande. Le non-chef est celui qui obéit, celui dont la vie dépend de l’humeur du chef. Il y a beaucoup de chefs et encore plus de petits chefs. Le petit chef est celui qui joue au chef et qui est encore plus chef que le chef. Il est ignare et connard, à l’image de son supérieur, mais encore plus pervers et plus sadique. Et le non-chef n’a pas le choix - jamais -, il doit obéir. Il est esclave et ne doit jamais s’en plaindre sous peine d’être accusé d’antirépublicain, d’antidémocrate, de fasciste, de communiste, de gilet jaune et de « va voir ce qui se passe ailleurs ». Les esclaves sont terriblement majoritaires. S’ils le voulaient, ils pourraient écraser les chefs de tous bords avec le petit doigt de leur main. Ils ne le font pas. Ils sont lâches. Mieux, leur croissance s’est arrêtée dès qu’ils ont cessé de téter - ou sucer - le téton du sein de la femme qui les a éjectés brutalement de son ventre. Les esclaves sont inachevés, inaboutis. Les chefs aussi, mais eux, sont plus malins.

 

Comme chaque matin, je regarde l’horizon. Ce matin, comme tous les matins, rien. Rien, désespérément rien…

dimanche 13 juin 2021

anniversaire • création des scènes chorégraphiques russes avec chant et musique d’igor stravinski, « les noces », il y a 98 ans aujourd’hui



 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Noces_(Stravinsky)

 



Les Noces III (The Wedding), ballet in 4 tableaux for vocal soloists, chorus, 4 pianos & percussion

 

Mildred Allen, soprano;

Regina Sarfaty, mezzo-soprano'

Loren Driscoll, tenor;

Robert Oliver, bass;

 

Samuel Barber, Aaron Copland, Lukas Foss, Roger Sessions, pianos

American Concert Choir & Columbia Percussion Ensemble

Igor Stravinsky, conductor

 



Stravinsky Les Noces

 

Soprano - Nofar Yacobi

Mezzo Soprano - Zlata Khershberg

Tenor - Doron Florentin

Baritone - Noam Mor

 

Pianos: Jonathan Zak Irena Friedland Irit Rob Shlomi Shem-Tov

Percussion: Dana Loftus Nadav Ovadia Lior Eldad Oded Geizhals Illés Halász Eran Margalit

The Buchmann-Mehta School Swiss Friends Chamber Choir

 

Conductor: Ronen Borshevsky

 



Igor Stravinsky. Les noces

 

Kate Winter, soprano;

Linda Seymour, contralto;

Parry Jones, tenor;

Roy Henderson, baritone;

 

BBC Chorus

 

Berkeley Mason, Leslie Heward, Ernest Lush, Edwin Benbow, pianos

Percussion ensemble;

 

Igor Stravinsky, conductor

 

Recorded in London, Abbey Road Studio 1, 10 July 1934

 

 

Autres anniversaires…

https://soclassiq.com/fr/anniversaires/today/


vu à travers le tube • dimanche…

Dimanche. Un de plus dans ma vie. Un de moins pour enfin achever ce trop long passage chez les « humains » (rires ou pleurs selon). Quelque soit l’information cherchée ou reçue, ce n’est que drame, violence, bêtise, ignorance. Le « vivre ensemble » (pleurs) n’est qu’intoxication propagée par les gens de pouvoir pour rester au pouvoir, pouvoir acquis grâce à la déficience de la pensée de ceux qui votent. Mélenchon enfariné, c’est rigolo et ravigotant. Le Roi giflé, c’est hilarant et c’est justice. La vie m’aura donné - tout de même - deux petites gâteries. Les restes, je serai allé les chercher ailleurs, chez Wagner, chez Hitchcock, chez Lynch, et, pas surtout mais comme un tout, chez Freud, celui qui a délivré ma conscience en dévoilant mon inconscient. Rien que pour eux et quelques autres, cela en valait la peine. Avoir passé ma vie avec quelques grands esprits ouverts et intelligents, aura été une chance. Dimanche…

samedi 12 juin 2021

anniversaire • le compositeur français, maurice ohana, aurait 108 ans aujourd’hui



 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Ohana

 



Maurice Ohana, Livre des prodiges (1978 - 1979)

Part One:

I. Clair de terre [0:00]

II. Cortège des taureaux ailés [1:14]

III. Immémorial [4:28]

IV. Hydre [6:50]

V. Clé des songes [8:45]

VI. Clair de terre [9:39]

VII. Soleil renversé [11:43]

 

Part Two:

I. Conjuration des sorts [12:58]

II. Alecto [15:04]

III. Son noir [16:23]

IV. Jeu des masques [17:58]

V. Clair de terre [20:55]

VI. Korô-Ngô [21:46]

 

Orchestre Philharmonique de Luxembourg,

Arturo Tamayo, direction

 

2000

 



Maurice Ohana, Piano Concerto (1980 - 1981)

 

Jean-Claude Pennetier, piano

Orchestre Philharmonique du Luxembourg,

Arturo Tamayo, direction

 

1997

 



Maurice Ohana, Chiffres de clavecin, per clavicembalo e orchestra da camera (1968).

1. Contrepoints - Déchant - Choral

2. Déflagrations - Passacaille - Chaos d'accords

3. Étoiles - Nuées

4. Colonnes - Volutes

5. Cadence - Échos - Rumeurs

 

Elisabeth Chojnacka, clavicembalo

Nouvel Orchestre Philharmonique de Radio France

Stanislaw Skrowaczewski, direction

 

 

Autres anniversaires…

https://soclassiq.com/fr/anniversaires/today/


vu à travers le tube • histoires de ballons…

Hier soir, dans la nuit noire, la police du Roi de France, a évacué une fête sauvage - à Paris - où des centaines de sauvages, sans masque et au mépris du couvre-feu, ont libéré leur sauvagerie naturelle pour ne pas s’exploser eux-mêmes. Ils n’en avaient pas le droit a dit le Roi. Par contre, les sauvages du tennis - tournoi sauvage ou on se passe la baballe jusqu’à extinction des muscles ou du mental - auront le droit ce soir de ne pas respecter le couvre-feu - et pourquoi ? - les duellistes devant duelliser de 15 heures à 24 heures sans prendre le temps de souffler et interdisant ainsi aux amoureux de « Plus Belle La Vie » de voir la suite de la terrible intrigue entre Léa et Boher, la diffusion étant interdite - la police veille - depuis ce jeudi pour que la chaîne puisse transmettre en direct et avec commentaires insipides, les exploits des deux paumés.ées qui suent et poussent les cris de Tarzan l’homme-singe, à chaque coup de raquette dans le petit ballon. Le Roi a dit - avant de se prendre la gifle - : « Allez-vous coucher à 23 heures ! » Le Roi commande et le peuple s’en fiche. Hier soir, entre 23 heures et 1 heure du matin, dans la rue sous la fenêtre de ma chambre, la circulation automobile était presque aussi dense que dans la journée et les piétons allaient et venaient comme en plein jour, où ? Je ne sais. Ils rigolaient beaucoup. Je me suis mis à ma fenêtre. Je n’ai pas vu le moindre uniforme. Que va faire le Roi, les soirs où les fouteux français vont taper dans leur gros ballon ? Va-t-il demander à l’armée de pousser dans leur lit et au bout de leurs baïonnettes les foules qui voudront boire et chanter et fêter la victoire ou la défaite de leurs héros en carton pâte ?      


vendredi 11 juin 2021

le puits au fond du jardin • impertinence et pédagogie…



 

L’apprentissage d’un instrument, qu’il soit à cordes frottées ou pincées, à vent ou à clavier, c’est d’abord apprendre à maîtriser ses difficultés techniques pour acquérir une totale autonomie afin d’aborder en toute indépendance les œuvres de toutes les époques, de la renaissance au contemporain, et de partager ce plaisir souvent inconnu avec ceux qui en ont la capacité, en formation réduite ou en grand orchestre divers ou symphonique.

 

Les méthodes individuelles ancestrales toujours en vigueur aujourd’hui n’ont jamais donné les résultats escomptés, saufs pour les enfants doués, passionnés, travailleurs, courageux, musiciens innés et considérés par leur professeur. Pour les autres, très souvent majoritaires, ils n’auront acquit que de l’à peu près ou presque, qui les conduira très souvent à l’abandon ou a avoir l’impression de savoir jouer (ce que personne n’osera démentir) au sein de formations amateurs qui se contentent de peu. Ils auront passé ainsi à côté du plaisir de bien jouer et d’acquérir une culture musicale ouverte sur les grandes œuvres du patrimoine et sur le répertoire musical de qualité.

 

Et pourtant, il existe un moyen attrayant, passionnant, rapide et souvent spectaculaire : la pédagogie de groupe qui est une pédagogie à part entière et qui doit être mûrie et réfléchie avant sa mise en œuvre. Ce n’est pas une pédagogie de facilité. Elle ne consiste pas à entasser quelques élèves dans une salle de cours pour les obliger à écouter une leçon particulière lassante et décourageante, mais à réunir 3 élèves (ni 2, ni 4) et leur donner tour à tour, la possibilité de prendre les commandes du cours en parfaite harmonie avec leur professeur et partager, participer durant une heure et demie, à l’élaboration d’une progression active et pensée. Ici, le professeur ne sera que le maître du jeu, guidant et dirigeant dans la direction choisie, la plus opportune pour le groupe, mettant en valeur les techniques et les idées de musicalité dans un échange culturel fort et de première nécessité et ceci en essayant d’acquérir dans les délais les plus courts, le maximum de connaissances pour s’exprimer en toute liberté. En effet, l’idée reçue, selon laquelle, il faudrait dix ans, ou plus, pour maîtriser son instrument est totalement stupide. Avec une bonne méthode appropriée, trois ou quatre années devraient suffire pour jouer correctement une partition de moyenne difficulté. Nous sommes loin du compte…

 

Pour mettre en application cette méthode, il y a deux possibilités : réunir 3 élèves de même niveau, ou réunir 3 élèves de niveaux totalement différents, en faisant cohabiter un débutant, un intermédiaire (fin 1er cycle)) et un grand (3ème cycle). Ne voulant pas affoler et pousser au suicide les sceptiques (les professeurs sont souvent fragiles), je vais commencer par la première possibilité.

 

Avec 3 élèves de même niveau, le professeur se doit d’imposer un programme commun méthodique : progression précise sur la méthode papier (les bonnes vieilles méthodes son excellentes et pas du tout démodées), progression construite avec intelligence à travers les œuvres du répertoire spécifique à l’instrument et progression écrite par le professeur lui-même en fonction du niveau des élèves et du groupe. Les effets bénéfiques et spectaculaires seront l’écoute et l’imitation pour la justesse, la recherche de la qualité du son, l’attaque de la note, et la musicalité. Travailler les gammes, les intervalles, les arpèges dans tous les tons en jouant les notes en alternance, en se les échangeant, d’abord à 1 voix, puis 2, puis 3, est un exercice profitable à plus d’un titre et surtout, jamais fastidieux. Aborder les morceaux du répertoire, en extrayant les difficultés, en donner les explications nécessaires en les accompagnant d’un échange verbal permanent sur le justificatif et le pourquoi de l’interprétation, est un enrichissement spectaculaire de l’élève qui transgressera sa technique en une interprétation musicale de qualité, ceci très souvent à son insu.

 

Un cours d’une heure et demie hebdomadaire dans ces conditions ne peut-être que passionnant et attractif, mais évidemment fatiguant pour les protagonistes, d’autant plus que le professeur n’aura plus le loisir (c’est-à-dire le temps) de répondre à son portable, d’arpenter les couloirs pour discourir et de sortir respirer l’air du dehors pour fumer sa dernière cigarette. C’est pourquoi, il devra s’astreindre à ne pas dépasser deux cours par jour, s’il veut tenir jusqu’à la fin de l’année, et obtenir les résultats escomptés.

 

Pour la seconde manière, plus ambiguë, plus complexe, le professeur devra y apporter une attention toute particulière. Avec son trio, de niveaux différents, dont chaque élève ne pratique pas encore le même langage, il devra faire preuve d’une imagination fertile et jouer le jeu des échanges permanents entre ces niveaux supposés incompatibles. Et pourtant… Le plus grand conseillera le petit qui écoutera et « imitera » ses deux aînés, l’intermédiaire donnera son point de vue sur ses deux camarades, montrera ses capacités par rapport à leur travail, et le plus petit, bénéficiant des conseils des plus grands, s’épanouira davantage. Le professeur guidera tout ce monde sur le chemin qu’il aura choisi auparavant, et échangera véritablement sur tous les problèmes liés à l’instrument, puisque trois possibilités de niveau lui sont offertes en permanence. Il devra bien sûr tout contrôler pour éviter les dérives qui ne manqueront pas de se produire. Cet énorme travail portera ses fruits grâce à l’échange permanent qui sera la base de son enseignement.

 

Rien de tout cela n’est utopique. Cela a déjà été expérimenté et mérite qu’on y réfléchisse, ces indications n’étant qu’un plan de base pouvant être modifié au gré du professeur. L’essentiel est de comprendre que le cours individuel n’est qu’une facilité qui apporte peu à l’élève, le fait peu progresser et qui entraîne le professeur dans des habitudes de confort imaginaire, qui, au bout de quatre ou cinq années, le met dans une situation d’ennui profond, parce que, installé dans un travail de répétition permanent, dont il ne peut que se lasser. Attention à la dépression !...

 

Hervé Gallien, 21 septembre 2008