Borne a parcouru son texte d’une voix monocorde, d’une voix de condamnée à mort qui a hâte de passer dans son autre vie. Elle a lu Macron. Elle a été son parfait reflet dans son miroir sans reflet. Elle n’a pas dit comment, en 100 jours, elle allait enrichir les pauvres et appauvrir les riches. Elle n’a pas dit comment, en 100 jours, elle allait débarrasser plus de la moitié de la France de ses enfants-voyous qui trafiquent, volent, violent et assassinent dans les quartiers des villes et des champs. Elle n’a pas dit comment elle allait jeter dans les océans les migrants qui débarquent sur notre continent sans notre assentiment, celui du peuple. Elle n’a pas dit comment, en 100 jours, elle allait nous débarrasser des religions de tous bords qui brouillent les cerveaux des pauvres gens. Elle n’a pas dit comment elle allait, en 100 jours, jeter aux ordures les enseignants qui apprennent aux enfants que leur sexe peut passer de bâton à orifice en quelques instants sans que cela ne porte préjudice irréversible. Elle n’a pas dit comment, en 100 jours, elle allait baratiner Les Républicains pour qu’ils baisent le cul du Roi auquel elle se soumet… pour l’instant. Elle n’a rien dit Borne, même pas que le mensonge, le déni et la connerie, avaient des limites - des bornes - et que les franchir devenait un périlleux exercice.